vendredi 5 avril 2013

TransCanada confirme le projet d'un oléoduc Alberta-Nouveau-Brunswick


Pipeline au Québec: TransCanada confirme ses intentions

Publié le 02 avril 2013 à 08h47 | Mis à jour le 02 avril 2013 à 11h06
source web :http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201304/02/01-4636684-pipeline-au-quebec-transcanada-confirme-ses-intentions.php
Martin Croteau
MARTIN CROTEAU
La Presse
Après un jeu de coulisses qui a duré des mois, la société TransCanada (T.TRP) confirme son intention de convertir son gazoduc qui traverse le pays afin qu'il puisse transporter du pétrole. Elle souhaite construire un nouveau tronçon de 1400 kilomètres jusqu'à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, une infrastructure qui se trouvera en grande partie sur le territoire du Québec.
TransCanada lance un appel de soumissions afin de mesurer l'intérêt pour son projet. Son objectif est de desservir les trois raffineries de l'Est du Canada, soit celles de Suncor à Montréal, celle d'Ultramar à Lévis, et celle d'Irving au Nouveau-Brunswick. Ces raffineries doivent actuellement importer du brut à un prix beaucoup plus élevé que celui qui est dérivé des sables bitumineux albertains.
La conduite permettrait d'acheminer jusqu'à 850 000 barils de pétrole par jour.
TransCanada jongle ouvertement avec l'idée de convertir son gazoduc depuis plusieurs mois. En raison de l'émergence du gaz de schiste, l'infrastructure n'est plus utilisée à pleine capacité.
Le projet a déjà reçu l'appui enthousiaste du premier ministre du Nouveau-Brunswick, David Aldward, qui a déjà rencontré les premières ministres du Québec, Pauline Marois, et de l'Alberta, Alison Redford, pour en faire la promotion.
Lors d'une rencontre en février, Mme Marois a exigé des «analyses plus approfondies» avant de donner son feu vert à TransCanada.
L'entreprise s'active depuis des mois pour vendre son projet aux décideurs politiques. Elle a tenu une série de rencontres de haut niveau à Québec et à Ottawa au cours des derniers mois.
Fuite aux États-Unis
L'annonce survient au moment où un oléoduc exploité par la société Exxon a fui à Mayflower, en Arkansas. Plus de 12 000 barils de brut canadien ont ainsi été déversés dans un quartier résidentiel.
Mais le ministre des Ressources naturelles, Joe Oliver, assure que le pétrole albertain n'y est pour rien dans cette fuite.
«C'est très regrettable, a-t-il déclaré. Environ 15% du pétrole qui est transporté par pipeline aux États-Unis provient du Canada, donc s'il y a des accidents, il pourrait y avoir du pétrole canadien impliqué.»
Il a offert un soutien enthousiaste à TransCanada, faisant valoir que le projet renforcera la sécurité énergétique du pays. Il a assuré que la conversion du gazoduc sera soumise à un «examen réglementaire scientifique et objectif».
Un deuxième pipeline
Le projet de TransCanada s'ajoute à celui d'Enbridge d'inverser le flux de son oléoduc entre Sarnia et Montréal. Ce projet, qui fait l'objet d'un examen de l'Office national de l'énergie, permettrait d'acheminer 300 000 barils par jour de pétrole de l'Ouest vers le Québec.

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