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Publié le 26 juillet 2012 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Publié le 26 juillet 2012 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Manif contre le projet de Pipe-Lines Montréal
Une quarantaine de personnes ont pris part hier soir à Dunham à la manifestation pour s'opposer au projet de Pipe-Lines Montréal d'exporter du pétrole des sables bitumineux de l'Alberta vers le Maine en passant par le Québec.
PHOTO STÉPHANE CHAMPAGNE
Michel Laliberté
La Voix de l'Est |
(Dunham) Une quarantaine de personnes ont pris part hier soir à Dunham à la manifestation pour s'opposer au projet de Pipe-Lines Montréal d'exporter du pétrole des sables bitumineux de l'Alberta vers le Maine en passant par le Québec.
Ils ont à nouveau dit craindre que des déversements surviennent puisque l'oléoduc qu'entend utiliser la compagnie date de 1950. «Nous avons des vignobles ici, des lacs, des rivières. Il y a trop de risques», a affirmé Louise Martineau. Pour la citoyenne de Sutton, il est temps que le Québec se tourne vers des énergies renouvelables.
Pierre Migneault tenait à prendre part à la manifestation. C'est à travers l'action citoyenne, selon lui, que des changements sont possibles. En ce sens, les résidants des Cantons-de-l'Est sont chanceux de compter sur plusieurs groupes environnementaux bien organisés. Les citoyens finiront par se faire entendre, croit-il, et la compagnie n'aura pas le choix de revoir ses dispositifs de sécurité pour réduire au minimum les dangers liés à l'exploitation d'un oléoduc. «Le pétrole, on en a besoin. Il va passer quelque part. Mais on doit réduire les risques pour protéger notre environnement.»
Parmi les manifestants, on retrouvait aussi Pierre Jacob. Le député néo-démocrate de Brome-Missisquoi a encouragé les gens à rester vigilants. «Il ne faut pas qu'ils se fient à ce que leur disent les compagnies pétrolières. Ils doivent rester organisés.»
M. Jacob déplore le fait que le gouvernement conservateur ait éliminé des pans entiers du règlement sur les évaluations environnementales des projets énergétiques. Cela aura comme effet, estime-t-il, d'augmenter les risques d'accident. Le projet de PLM est un bon exemple, a-t-il dit, du non-sens de cette décision qui fait le bonheur des pétrolières. «C'est difficile à accepter parce qu'on ne profite pas du projet. Il n'y aura aucun emploi de créer, mais en même temps on assumera tous les risques. Nous avons besoin d'une évaluation environnementale plus que jamais.»
Demeurer alerte
L'organisateur de la manifestation, Jean Binette, s'est dit satisfait de l'événement malgré le faible nombre de participants. Il a souligné qu'elle avait lieu durant les vacances de la construction.
Le but du comité d'environnement de Dunham, a-t-il rappelé, est d'inciter les gens à demeurer alertes. «Ce qu'on veut, c'est informer les gens sur ce qui se passe. On a tendance à oublier qu'il y a un oléoduc qui passe ici. Au Michigan, un oléoduc a déversé 3,2 millions de litres de pétrole dans une rivière. Ça pourrait arriver ici aussi.»
La manifestation visait justement à marquer le deuxième anniversaire de ce déversement dans la rivière Kalamazoo au Michigan, survenu le 25 juillet 2010. Les travaux de nettoyage ne sont pas terminés puisque le pétrole lourd, qui provenait des sables bitumineux, s'est déposé au fond de la rivière. L'oléoduc a été construit en 1969.
La compagnie propriétaire de l'oléoduc en cause au Michigan, Enbridge, était jusqu'à tout récemment associée à PLM dans le projet d'inverser le sens d'écoulement du pétrole dans l'un de ses oléoducs reliant Montréal à Portland au Maine. La direction d'Enbridge a indiqué au printemps qu'elle n'avait plus l'intention d'exporter du pétrole de l'Alberta aux États-Unis via le Québec.
Les membres du comité d'environnement de Dunham croient toutefois que le projet d'inversement est toujours dans les plans de PLM et d'Enbridge.
La demande de PLM d'utiliser une terre agricole à Dunham pour construire une station de pompage fait d'ailleurs l'objet d'une analyse à la Commission de protection des terres agricoles du Québec. La station de pompage servira à pousser le pétrole par-dessus les monts Sutton vers le port de Portland au Maine.
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