mercredi 13 avril 2011
La Chine s'éveille pour les sables bitumineux
Offensive chinoise dans les sables bitumineux Publié le 12 avril 2010 à 12h06 Mis à jour le 13 avril 2010 à 07h23 Syncrude est un partenariat dans les sables bitumineux de l'Alberta réunissant sept compagnies pétrolières. Sa capacité de production actuelle est de 350 000 barils par jour. AFP et Bloomberg La Presse (Montréal) Nouvelle offensive de la Chine dans les sables bitumineux albertains: le groupe pétrolier américain ConocoPhillips (COS) vend sa participation dans le canadien Syncrude au géant chinois pétrolier Sinopec pour 4,65 milliards US. ConocoPhillips «a passé un accord définitif avec des filiales de Sinopec International Petroleum Exploration et Production (SIPC) pour vendre 9,03% de sa participation dans Syncrude pour 4,65 milliards US», indique un communiqué publié hier. La transaction devrait être conclue au troisième trimestre de 2010, une fois obtenu le feu vert des autorités canadiennes et chinoises. Cette cession «est une étape importante dans le programme de désinvestissement de 10 milliards annoncé en octobre dernier», a dit Jim Mulva, PDG de ConocoPhillips. Syncrude est un partenariat dans les sables bitumineux de l'Alberta réunissant sept sociétés pétrolières. Sa capacité de production actuelle est de 350 000 barils par jour. ConocoPhillips avait déjà annoncé le mois dernier qu'il prévoyait de diviser par deux sa participation de 20% dans le producteur pétrolier russe Loukoïl cette année et l'an prochain, sans toutefois chiffre le montant de ces cessions. Outre la cession des actions Loukoïl, ConocoPhillips avait évoqué la vente possible de «sa participation du groupe dans Syncrude Rex Pipeline, de 10% de ses actifs aux États-Unis (hors Alaska et Hawaii) et dans l'Ouest canadien» et de ses pompes à essence aux États-Unis. Les dépenses de sociétés chinoises pour réaliser des acquisitions dans les industries minière et d'énergie ont atteint 32 milliards US l'an dernier, un record. Ces acquisitions ont pour but de soutenir la grande économie dont l'essor est le plus vif au monde. Sinopec se joint à son concurrent chinois PetroChina pour acquérir des participations dans des producteurs canadiens actifs dans les sables bitumineux. «La Chine souhaite de plus en plus obtenir des ressources naturelles», explique Robbert Van Batenburg, chef de la division de l'analyse des titres chez Louis Capital Markets, à New York. «Pour la Chine, obtenir de nouvelles activités dans les sables bitumineux au Canada sera beaucoup plus difficile, ajoute-t-il, alors l'acquisition de participations est probablement la solution la plus viable.» En décembre dernier, PetroChina, société contrôlée par l'État chinois, a obtenu l'approbation du gouvernement canadien pour acheter une participation dans les projets de sables bitumineux MacKay et Dover, de la société Athabasca Oil Sands Corp., au prix de 1,9 milliard de dollars. China Petrochemical Corp., société mère de Sinopec, a mis la main sur la société Addax Petroleum, de Calgary, contre 8,3 milliards l'an dernier pour ajouter à ses réserves pétrolières. Le 29 mars dernier, Sinopec a annoncé qu'elle paiera 2,5 milliards US pour acheter une participation dans un champ pétrolifère en Angola de sa société mère pour augmenter sa production de pétrole brut. L'économie chinoise a connu une croissance de 10,7% au quatrième trimestre, soit la cadence la plus forte depuis 2007, et les Nations unies prévoient que l'essor en Chine sera environ quatre fois plus important que celui observé aux États-Unis cette année. La Chine, deuxième consommateur d'énergie mondial derrière les États-Unis, a compté sur des importations pour répondre à plus de la moitié de ses besoins en pétrole l'an dernier. Et la dépendance du pays envers le pétrole brut importé continuera d'augmenter, indiquait le mois dernier Jiang Jiemin, président de PetroChina. La production annuelle intérieure de pétrole en Chine ne devrait pas dépasser 200 millions de tonnes d'ici 2020, alors que la demande est susceptible d'augmenter à environ 600 millions de tonnes d'ici là, selon M. Jiang. La dette de ConocoPhillips, troisième société pétrolière américaine, a considérablement gonflé après que le PDG, Jim Mulva, eut acquis Burlington Resources Inc. en décembre 2005, la veille du jour où les prix du gaz naturel ont atteint le record de 15,78$US le million de BTU. Cette transaction a coûté 36 milliards US à ConocoPhillips. Hier, l'action de ConocoPhillips a gagné 64 cents US, à 55,96$US, à la Bourse de New York.
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