samedi 12 mars 2011

La vision de Suncor à Montréal : le bitumineux comme perfusion de survie

Suncor à Montréal: la survie passe par le pétrole de l'Alberta

Publié le 15 septembre 2010 à 06h34 | Mis à jour le 15 septembre 2010 à 06h39

Suncor examine la possibilité de renverser le pipeline... (Photo François Roy, La Presse)

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Photo François Roy, La Presse

Suncor examine la possibilité de renverser le pipeline entre Sarnia, en Ontario, et Montréal pour approvisionner sa raffinerie en pétrole de l'Alberta, a fait savoir hier le président et chef de la direction de l'entreprise, Rick George.

(Montréal) Pour survivre, la seule raffinerie restante à Montréal, celle de Suncor (T.SU), devra raffiner du pétrole brut issu des sables bitumineux de l'Alberta.

Suncor examine la possibilité de renverser le pipeline entre Sarnia, en Ontario, et Montréal pour approvisionner sa raffinerie en pétrole de l'Alberta, a fait savoir hier le président et chef de la direction de l'entreprise, Rick George, en entrevue avec La Presse Affaires. «Ça nous aiderait beaucoup à garder la raffinerie», a-t-il dit.

Suncor n'a pas l'intention d'investir dans sa raffinerie de Montréal pour en augmenter la capacité, parce que le marché n'est pas en croissance au Canada.

«Nous ne voyons pas de croissance dans la vente d'automobiles et dans la demande pour l'essence, précise Rick George. Il y aura peut-être une faible augmentation pour le diesel et le carburant d'avion, mais pas pour l'essence, qui reste le principal produit d'une raffinerie. Et on n'investit pas pour accroître sa production dans un marché stagnant.»

Le pipeline dont le flot pourrait être renversé est un lien de 838 kilomètres entre Sarnia, en Ontario, et Montréal, par où peuvent transiter 240 000 barils de brut par jour. Il pourrait acheminer du brut de l'Alberta à Montréal, mais la raffinerie continuerait aussi de traiter du brut importé.

La raffinerie de Montréal est la seule des quatre raffineries de Suncor qui raffine uniquement du pétrole importé de la mer du Nord, le Brent, dont le prix sur le marché est de plus en plus souvent supérieur à celui du West Texas Intermediate (WTI), qui sert d'étalon au Canada.

C'est un problème pour la raffinerie de Montréal et ce n'est pas le seul, explique M. George.

À Montréal, les détaillants peuvent importer de l'essence et d'autres produits raffinés de l'Europe ou du Moyen-Orient, ce qui rend le marché très concurrentiel. «C'est bon pour les consommateurs, mais ça rend la rentabilité d'une raffinerie plus difficile.»

En plus, la fermeture prochaine de la raffinerie de Shell aura comme conséquence d'augmenter les coûts de production de la raffinerie de Suncor, confirme son grand patron.

Les deux raffineries partageaient les coûts de transport du brut importé par le pipeline Portland-Montréal et assuraient ensemble le coût du traitement de leurs résidus de raffinage confié à un sous-traitant, Marsulex.

La hausse des coûts qui suivra la fermeture de Shell n'est pas majeure, mais il faudra s'y attaquer, précise Rick George.

Malgré ces problèmes, le président de Suncor affirme qu'il n'est pas question de fermer la raffinerie de Montréal. Il s'agit d'une raffinerie qui dessert un bon réseau de vente au détail et qui est bien implantée dans son milieu, justifie-t-il.

Pas si sale

Le président et chef de la direction de Suncor était un des conférenciers au Congrès mondial de l'énergie. Il a profité de l'occasion pour défendre son industrie très controversée.

Le pétrole tiré des sables bitumineux n'est pas si sale qu'on veut le croire dans certains milieux, a-t-il assuré. La production de pétrole bitumineux émet plus de gaz à effet de serre (GES) que celle du pétrole conventionnel, reconnaît-il, mais pas de trois à cinq fois plus comme on l'a déjà affirmé.

En fait, selon lui, le pétrole importé de l'Arabie Saoudite est presque aussi polluant que celui de l'Alberta quand on tient compte de son transport sur de longues distances. Et le pétrole produit dans le sud de la Californie est plus polluant que celui issu des sables bitumineux, insiste-t-il.

De même, Rick George n'accepte pas de se faire dire que c'est à cause de l'industrie des sables bitumineux que le Canada accuse un retard dans la réduction de ses émissions de GES.

«Le Canada est responsable de 2% des émissions totales de GES et notre industrie est responsable de 5% des émissions canadiennes. Ce qui nous donne une part d'un dixième de 1% des émissions globales, soit une petite fraction de ce que produisent, entre autres, le secteur du transport et la production d'électricité à partir du charbon.»

Sans les attaquer directement, il condamne les politiciens américains comme Nancy Pelosi, leader démocrate au Congrès, qui est venue récemment faire la leçon aux Canadiens au sujet du pétrole tiré des sables bitumineux. «Les États-Unis produisent 60% de leur électricité à partir du charbon, ce qui est 10 fois plus polluant que notre industrie», souligne-t-il.

Malgré les boycottages de plus en plus fréquents venus du sud de la frontière, le président de Suncor estime que les Américains continueront d'acheter du pétrole canadien, d'abord parce qu'ils en consomment beaucoup, et ensuite parce que le Canada est une démocratie avec une économie ouverte et un encadrement réglementaire qui force l'industrie à améliorer son bilan environnemental.

SUNCOR

Capacité de raffinage

Edmonton

135000 barils/jour

Montréal

130000 barils/jour

Denver

93 000 barils/jour

Sarnia

85 000 barils/jour

Montréal Pipelines veut porter en appel la décision du Tribunal administratif du Québec

Publié le 12 mars 2011 à 05h00 | Mis à jour à 05h00

Montréal Pipe-lines conteste la juridiction de la CPTAQ


La compagnie Montréal Pipe-Lines, qui exploite deux oléoducs... (Photo Archives La Voix de l'Est)

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La compagnie Montréal Pipe-Lines, qui exploite deux oléoducs entre Montréal et Portland, s'est adressée hier à la Cour du Québec pour infirmer une décision du Tribunal administratif du Québec qui l'empêche d'utiliser un terrain agricole à Dunham pour y construire une station de pompage.

PHOTO ARCHIVES LA VOIX DE L'EST

Michel Laliberté

Michel Laliberté
La Voix de l'Est

(Granby) La Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) n'a pas la juridiction pour analyser les raisons d'une entreprise de vouloir utiliser un terrain agricole à d'autres fins. Son rôle se limite à étudier le fond de la demande, dont la qualité agricole du terrain, et non les données techniques du projet envisagé, plaide le procureur de Montréal Pipes-lines.

Devant la juge Danielle Côté de la Cour du Québec hier matin, Me Antoine Aylwin a soutenu que le Tribunal administratif du Québec (TAQ) a erré en droit en infirmant une décision de la CPTAQ autorisant Montréal Pipe-lines à utiliser un terrain agricole à Dunham pour y construire une station de pompage reliée à ses oléoducs. Dans leur décision rendue en novembre dernier, les juges Gilles Reny et Yvan Rouleau du TAQ font valoir que la CPTAQ devait obtenir la preuve qu'aucun autre terrain en dehors de la zone agricole n'était propice pour la station de pompage. Or, écrivent-ils, la compagnie n'a pas fait cette preuve «d'une manière évidente et rigoureuse» lors des audiences de la CPTAQ. «(...) l'analyse et les paramètres ayant servi à déterminer la fenêtre hydraulique (NDLR: l'endroit choisi où construire la station) n'ont pas été dévoilés à la Commission», avaient-ils conclu.

Les deux juges du TAC ont donc donné raison à Stéphane Durand qui soutenait que la CPTAQ avait fait fi de l'article 61.1 de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles. Celui-ci stipule que la CPTAQ doit s'assurer que le demandeur fasse la démonstration qu'il n'existe aucun autre terrain en dehors de cette zone qui ferait également l'affaire (voir encadré).

Tout le débat porte sur l'étendue de l'article 61.1, soutient Me Aylwin. Demander une telle preuve à Montréal Pipe-lines, soutient-il, est un fardeau déraisonnable.

Le procureur de Montréal Pipe-lines a aussi indiqué à quelques reprises dans ses explications que la station de pompage ne représente pas une nouvelle utilisation du terrain puisque les oléoducs de la compagnie sont en place depuis plusieurs décennies. En ce sens, a dit Me Aylwin, la station de pompage ne serait «qu'accessoire». «On n'a pas a rencontré ce point; il y a déjà un pipe-line.»

La suite dans l'édition de samedi

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Pipeline Montréal-Portland : l'ONÉ autorise la désactivation du 18 pouces

11 mars 2011 à 17h22

Pipeline à Dunham: Une des deux conduites désactivée?




Le comité pour l'environnement de Dunham (CED) a mis la main, jeudi, sur des documents envoyés par la compagnie Montréal Pipe-Lines Ltée à l'Office national de l'énergie. Selon la correspondance, l'entreprise désirerait désactiver un des deux conduites pour une durée indéterminée.

L'aspect économique est la principale raison donnée par la compagnie montréalaise. «Pipe-lines Montreal ltée, conjointement avec sa filiale américaine Portland Pipeline Corporation, procédera à la mise hors service de son pipeline de 18 pouces de diamètre afin de consolider l’exploitation de son réseau de pipelines en utilisant uniquement le pipeline de 24 pouces de diamètre pour les fins du transport de pétrole brut vers Montréal», peut-on lire dans la lettre qui devait être envoyée aux municipalités.

Ainsi, seule la conduite de 24 pouces de diamètres sera fonctionnelle entre la station de pompage de Highwater, à Potton, et Montréal-Est.

Jean Binette, le président du CED, explique qu'«il semble que le marché actuel ne justifie pas l'utilisation de deux conduites, surtout depuis la fermeture de la raffinerie Shell à Montréal.»

Bonne ou mauvaise nouvelle?
Pour le CED, il est impossible de statuer quant à savoir si cette annonce est une bonne ou une mauvaise nouvelle. «Nous restons neutres. On ne sait pas pendant combien de temps la conduite sera non fonctionnelle. Tout ce qu'on sait c'est que pour la remettre en fonction, il faut des autorisations», continue M. Binette.

Le président de l'organisme indique que la conduite de 18 pouces est celle que la compagnie Pipe-lines Montréal ltée avait considérée pour inverser le débit de pétrole brut, en partance de Montréal vers Portland, ce qui nécessite la construction d'une nouvelle station de pompage à Dunham.

Processus
Pour parvenir à mettre hors service la conduite, la compagnie déplacera le pétrole brut avec de l'azote sous pression. Ensuite, le surplus d'azote sera relâché dans l'atmosphère via le terminal de Montréal-Est.

Par ailleurs, il semble que le processus, qui doit durer cinq jours, ne générera pas plus de bruit que normalement.

D'après les documents, la compagnie désirait que la conduite soit désactivée dans la semaine du 14 mars. Toutefois, au moment de mettre en ligne, Montréal Pipe-lines Ltée n'avait pas retourné nos appels.

vendredi 11 mars 2011

Le projet d'inversion des pipelines entre Sarnia-Montréal et Montréal-Portland est réactivé

source web :http://focusonenergy.wordpress.com/tag/misc-pipeline-projects/

Ce texte est un extrait reprit d'une lettre d'information de mme Gina Jordan, porte parole de Enbridge inc sur le projet d'inversion de la Line 9 entre Sarnia Ontario et le terminal des raffineries de Montréal. Le projet implique la line du pipeline Montréal-Portland vers le port pétrolier du Maine.


Enbridge is proposing to reverse a section of its Line 9 between Sarnia and Westover, Ontario to accommodate our customers’ requests for greater pipeline capacity and access to the Ontario market. Line 9 is an existing Enbridge pipeline that extends from Sarnia, Ontario to Montreal, Quebec and currently transports offshore crude oil in a westbound direction. Only the section of Line 9 between Sarnia and Westover will be affected by this project.

The scope of the proposed Project includes reversing the flow of the section of Line 9 from Sarnia to Westover and modifying existing pump stations in order to allow for the eastbound transportation of incremental western Canadian crude oil. Initially, we expect to flow a minimum of 50,000 barrels per day (bpd) of crude oil through this project, with a maximum capacity of 200,000 bpd.

The Project will take place within existing Enbridge properties and easements. There is no new pipeline construction outside Enbridge-owned facilities involved in this project. Project work at Sarnia Terminal, Westover Terminal and North Westover Station includes modifications to existing equipment and the installation of a short length of pipe. By taking advantage of existing facilities, the Project will minimize potential impacts to the environment and to stakeholders.

The segment of Line 9 from Westover to Montreal, Quebec, would continue to transport crude oil in a westbound direction until the completion and in-service date of the Line 9 Reversal Phase I Project and potentially for some months thereafter. A second project phase, to reverse the Westover to Montreal section of Line 9, may be developed and proposed by Enbridge at a later date, if and when market conditions become favourable.

We plan to file an application for the Line 9 Reversal Phase I Project with the National Energy Board (NEB) in the first quarter of 2011. Subject to regulatory approval, construction is anticipated to begin in Summer 2011 and the Project is expected to be in service in the late Winter or early Spring of 2012.

Contacts:

Media Investment Community

Gina Jordan

(403) 508-6563

E-mail: gina.jordan@enbridge.com

In yesterday’s Sarnia Observer, there was a follow-up article on the subject, in which Pat Davidson, the MP for that area stated that she intends to question the plan. She also stated that she didn’t receive a letter (one addressed to her at the House of Commons is on pages 45 and 46 of the PDF document containing copies of all of the letters on the Environmental Defence website), but that she was “disappointed the letter cam to her through the media”, finding the fact that the letter had not reached her office as of yesterday to be “extremely strange”. She was also quoted stating, “I haven’t talked to any other MP’s that got them either…I’m not sure what kind of a game they’re trying to play.”

Considering that the letters are addressed to ‘House of Commons’ and not ‘House of Commons Office, Room 600, Justice Building’, etc., there is probably a big pile of them in a mail room somewhere because nobody feels like looking up over 100 office numbers by MP’s name in order to sort them. Unless they are already in a landfill somewhere. Is it too much to ask that senders properly address mail to elected officials?

In addition to information on the proposed reversal, I also got some background information on the pipeline itself from Steve Wuori, the President of Liquids Pipelines, which was helpful, but not boring.

Line 9 (then called the “Montreal Extension”) was built in 1975 from Sarnia, Ontario (the terminus of Lines 5 and 6B) to Montreal to move western Canadian crude oil to the refineries in the Toronto area and Montreal. Enbridge (then named Interprovincial Pipeline (IPL) was actually ordered to build the line by the Canadian government, to ensure security of supply for the country by ensuring that the eastern Canadian refineries had access to crude produced in western Canada.

The eastbound use of Line 9 steadily dwindled over the ensuing 20 years, as Montreal refineries became increasingly supplied by foreign crudes coming up the Portland Pipeline from Maine or by tanker ship from abroad. In the early 1990′s, we idled the line and purged the crude, and it sat dormant for several years.

In the late 1990′s, in response to Sarnia refiner’s interest in accessing foreign light crudes, we reversed Line 9 to flow westbound from Montreal to Sarnia. This involved installing a pumping station at the Montreal end and reversing the piping and valves in the other stations. If we were to re-reverse the line to again flow east, we would need to redo the piping and valves to be configured as they were originally.

The westbound use of Line 9 has decreased in recent years with increasing production from western Canada making crudes economically available to the Sarnia refineries on Lines 5 and 6B. Given the availability of these crudes, there is some interest in the industry to see Line 9 once again flow east to Montreal. Ironically, this would also fit the original intention of the government – security of Canadian supply flowing to Canadian refineries. The difference is that there is now only one refinery in Montreal (Suncor), as Shell closed its refinery there last year and Imperial Oil’s Montreal refinery has been closed for years. However, Suncor is a very large producer of crude in Alberta and they may wish to run that production in their own refinery in Montreal. Suncor also has a refinery in Sarnia.


lundi 7 mars 2011

Le Texas s'oppose au pipeline du sable bitumineux

Contre un pipeline entre l'Alberta et Houston

source :http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/312595/contre-un-pipeline-entre-l-alberta-et-houston
L'exploitation des très polluants sables bitumineux de l'Ouest canadien est à nouveau contestée. Cette fois, une coalition de groupes opposés à l'extraction de ce «pétrole sale» vient de lancer une campagne publicitaire pour tenter de convaincre le président américain de rejeter le projet d'un pipeline qui permettrait d'amener du pétrole albertain jusqu'à Houston.

La campagne en question se base essentiellement sur un clip vidéo qui souligne que si le président Obama n’a pas été en mesure d’empêcher la récente catastrophe environnementale dans le golfe du Mexique, il peut encore stopper «le prochain désastre pétrolier».

Ce désastre, selon les écologistes, c’est la construction d’un pipeline par l’entreprise TransCanada, le projet Keystone XL. Celui-ci s’étendrait sur plus de 3200 kilomètres à travers le territoire américain, ce qui permettrait de transporter quotidiennement l’équivalent de 500 000 barils de brut. Il fait partie d’un plus vaste projet qui totalise pas moins de 6000 kilomètres de tuyaux et qui ouvrira la porte à des exportations de pas moins de 1,1 million de barils par jour. De quoi aider les Américains à moins dépendre du pétrole en provenance du Venezuela ou du Moyen-Orient, ce que souhaite Washington.

Selon le tracé prévu, le pipeline devrait passer au travers de la nappe aquifère d’Ogallala, qui s’étend sous une partie du Nebraska, du Dakota du Sud, du Colorado, du Kansas, de l’Oklahoma, du Nouveau-Mexique et du Texas. Cette source d’eau est essentielle pour deux millions de citoyens et pour le tiers de l’agriculture américaine.

Bref, il y a de quoi alimenter l’opposition au projet. Il y a quelques mois, le président de la commission de l’énergie à la Chambre des représentants, Henry Waxman, avait dénoncé le projet. «Il va accentuer notre dépendance vis-à-vis de l’une des sources de carburants les plus sales actuellement disponibles», avait-il affirmé dans une lettre envoyée à la secrétaire d’État, Hillary Clinton. Une cinquantaine de membres de la Chambre et 11 sénateurs ont aussi signifié leur opposition au pipeline de TransCanada.

«Ce pipeline menace la sécurité de notre approvisionnement en eau, notre sécurité alimentaire et la sécurité de notre climat, a fait valoir hier Kate Colarulli, du Sierra Club, membre de la nouvelle campagne. La décision qui sera prise est donc un test pour savoir si l’administration Obama tiendra sa promesse de mettre fin à notre dépendance au pétrole et de conduire l’Amérique vers une économie plus respectueuse de l’environnement.»

«C’est plutôt ironique que les États-Unis étudient la possibilité de permettre l’expansion des sales et risqués sables bitumineux alors qu’ils font la promotion de l’énergie propre dans le cadre des négociations internationales sur le climat, a souligné pour sa part Susan Casey-Lefkowitz, du Natural Resources Defense Council. Puisque nous avons des preuves que le Canada tente de miner les efforts américains en faveur de l’énergie propre, nous avons besoin d’envoyer un message clair au président pour lui signifier que les sables bitumineux ne sont pas compatibles avec un avenir basé sur les énergies propres.»

Ces preuves, selon les écologistes, se sont des documents obtenus par l’Institut Pembina et qui démontreraient que le Canada, en partenariat avec l’industrie pétrolière, travaillerait à réduire les prétentions américaines en matière de réduction des gaz à effet de serre.

Chose certaine, selon des documents obtenus par La Presse en vertu de la Loi sur l’accès à l’information, le gouvernement conservateur joue à fond la carte de la création d’emplois au sud de la frontière afin de vendre l’or noir canadien aux États-Unis.

En mai dernier, le ministre des Ressources naturelles, Christian Paradis, a plaidé en faveur des sables bitumineux en faisant valoir les impacts positifs de ceux-ci pour une économie américaine qui a bien besoin de bonnes nouvelles. Il a ainsi cité les prévisions de l’Institut de recherche de l’énergie du Canada selon lesquelles l’exploitation des sables bitumineux en Alberta permettra de créer 14 000 emplois dans l’État de l’Illinois et 342 000 emplois dans l’ensemble des États-Unis dans les cinq prochaines années.

Un oléoduc iranien provoque une marée noire dans le Golfe

Iran : la rupture d'un oléoduc engendre une marée noire dans le Golfe

Info rédaction, publiée le 07 février 2011
http://www.maxisciences.com
Un oléoduc (illustration)
Un oléoduc (illustration)

Un oléoduc a rompu près du port iranien de Daylam, engendrant une marée noire dans le golfe Persique. Plusieurs kilomètres de côtes sont souillées.

Cette nouvelle a été rapportée dimanche par l'agence de presse iranienne officieuse Mehr, avant d'être confirmée ce matin par l'agence officielle Irna. Une explosion a eu lieu sur un oléoduc très abîmé, engendrant une fuite de pétrole dans le port de Daylam, situé dans la province de Bouchehr, enIran.

Une quantité importante d'hydrocarbures se serait déversée dans le Golfe. Responsable de la protection de l'environnement dans la province méridionale de Bouchehr, Behrouz Atabakzadeh a précisé que "près de 20 kilomètres de la côté autour de Deylam et 500 hectares de terres cultivées ont été polluées par la fuite de pétrole". Et d'évoquer des dégâts environnementaux "irréversibles".

Des équipes ont rapidement été mobilisées pour nettoyer la pollution, mais les mauvaises conditions météorologiques rendent l'opération très difficile.

Sables bitumineux face à l'Europe : le gouvernement Harper menace l'Union Européenne

Publié le 21 février 2011 à 18h00 | Mis à jour le 21 février 2011 à 18h00

Sables bitumineux et libre-échange: Van Loan nie avoir menacé l'UE


Le ministre du Commerce international, Peter Van Loan.... (Photo: PC)

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Le ministre du Commerce international, Peter Van Loan.

PHOTO: PC

La Presse Canadienne
Ottawa

Le ministre canadien du Commerce international a nié, lundi, l'information selon laquelle les discussions sur le libre-échange avec l'Union européenne seraient en difficulté en raison d'un débat acrimonieux sur les sables bitumineux.

Un média européen a laissé entendre, lundi, que le Canada avait menacé de mettre fin aux discussions si l'Union européenne adoptait une proposition visant à interdire l'importation de pétrole issu des sables bitumineux.

Dans un courriel, Peter Van Loan a reconnu être inquiet par cette proposition européenne. Mais la question des sables bitumineux ne fait pas partie des discussions sur le libre-échange, a-t-il affirmé.

Ottawa et l'Union européenne tentent de régler cette question en marge des négociations sur un accord de libre-échange, a précisé le ministre.

Selon M. Van Loan, le pétrole issu des sables bitumineux devrait être traité de la même façon que les autres hydrocarbures, et toute décision à ce sujet devrait s'appuyer sur des bases scientifiques fiables.

Le ministre Van Loan n'était pas disponible pour une entrevue, a précisé son porte-parole en transmettant sa déclaration écrite.

L'Union européenne a proposé des changements à sa politique sur la qualité du pétrole afin de réduire de dix pour cent les émissions de gaz à effet de serre liées au transport au cours de la prochaine décennie. Cette modification rendrait complexe l'importation de pétrole issu des sables bitumineux.

Il ne s'agirait pas du seul dossier sur lequel le Canada et l'Europe sont en désaccord. L'Union européenne s'est déjà fermement positionnée contre la chasse au phoque et a interdit toute importation des produits du phoque.

mardi 1 mars 2011

Les dangers de corrosion du pipeline sont réels

source web :http://cowansville.enregion.ca/

28 février 2011 à 11h38

Pipeline à Dunham: un rapport inquiétant

Toujours d'après le rapport, les 800 000 gallons US de pétrole brut qui se sont déversés dans la rivière Kamalazoo, l'été dernier, au Michigan, seraient du pétrole albertain dilué par des solvants.

Toujours d'après le rapport, les 800 000 gallons US de pétrole brut qui se sont déversés dans la rivière Kamalazoo, l'été dernier, au Michigan, seraient du pétrole albertain dilué par des solvants.
Photo: Archives

Les conclusions d'un rapport produit par le Natural Resources Defense Council, le National Wildlife Federation, le Pipeline Safety Trust et le Sierra Club, inquiètent les membres du comité pour l'environnement de Dunham (CED).

Conjointement, les quatre organismes en sont venus à la conclusion, via un rapport de 16 pages, qu'un certain type de pétrole peut être dangereux dans un oléoduc. Afin d'en venir à cette thèse, ils différencient deux types de substance.

Dans un premier temps, il y a le pétrole brut en provenance des sables bitumineux ayant subi un premier raffinage. Ce type de pétrole ressemble au pétrole brut conventionnel. Il y a également le pétrole brut des sables bitumineux qui a été dilué avec des solvants afin de permettre son transport.

Ce dernier type de pétrole serait grandement dangereux pour les oléoducs et le CED croit que ce serait du pétrole brut dilué aux solvants qui serait transporté dans le cadre du projet d'inversion de l'oléoduc Portland-Montréal.

«Nous sommes portés à croire le rapport qui indique que plus les sables bitumineux de l'Alberta seront exploités, plus la proportion de pétrole brut dilué sera transportée dans les oléoducs, y comprit dans l'oléoduc entre Montréal et Portland», indique l'organisme dunhamien.

Toujours d'après le rapport, les 800 000 gallons US de pétrole brut qui se sont déversés dans la rivière Kamalazoo, l'été dernier, au Michigan, seraient du pétrole albertain dilué par des solvants.

Rappelons que le projet de construction d'une station de pompage de la compagnie Pipe-Lines Montréal Ltée est sur la glace puisque l'entreprise est aux prises avec des procédures judiciaires avec des citoyens de Dunham. La Cour du Québec entendra la cause le 11 mars, au palais de justice de Granby.

Suncor s'explique sur les coûts du pipeline Montréal-Portland

source web : http://www.avenirdelest.com

Suncor s'explique



La raffinerie Suncor à Montréal-Est (Photo: Patrick Deschamps)

La raffinerie Suncor à Montréal-Est (Photo: Patrick Deschamps)

Audrey Gauthier
Publié le24 Février 2011
Audrey Gauthier RSS Feed

Commission parlementaire

Sujets :
Assemblée nationale , Montréal , Québec ,Pontiac

Les représentants de Suncor se sont présentés à l'Assemblée nationale lors de la commission parlementaire du 16 février. Bruno Francoeur, vice-président de la raffinerie à Montréal, a affirmé que celle-ci n'avait pas l'intention de fermer.

Depuis 2004, la compagnie a investi près de 750 G$ dans l'établissement montréalais. L'investissement se poursuit toujours, car un plan d'investissement de 10 ans, 2012-2021, est présentement sur la table.

« La raffinerie de Montréal constitue une partie importante de notre réseau global de raffinage », explique M. Francoeur. Il avance aussi qu'il a peu d'inquiétude pour l'avenir quant à la sécurité de l'approvisionnement en produits pétroliers au Québec.

Le vice-président a terminé son discours en rappelant que « Tant et aussi longtemps que nous serons en mesure d'exploiter cette raffinerie de façon sécuritaire, concurrentielle et rentable, nous continuerons à le faire.»

Cette affirmation n'a pas plu à la députée de Pontiac, Charlotte L'Écuyer, car le mandat de la commission est de s'assurer de la sécurité d'approvisionnement au Québec pour toujours. M. Francoeur admet qu'il ne peut pas prédire l'avenir.

Hausse des coûts des pipelines

Le départ de Shell occasionne une hausse des coûts sur le pipeline de Portland. Ce pipeline était partagé entre les deux compagnies. Toutefois, le vice-président a répliqué qu'il n'était pas les seuls utilisateurs de ces installations. Les coûts seront alors partagés.

Il y a « une possibilité de limiter l'impact et ce n'est surement pas suffisant pour menacer la survie de la raffinerie. »