lundi 26 avril 2010

Alberta : L'ONÉ veut des nouvelles normes pour protéger les pipelines

le jeudi 26 novembre 2009 à 13 h 03
source et lien web : Radio-Canada

http://www.radio-canada.ca/regions/alberta/2009/11/26/001-pipelines_securite_normes.shtml?ref=rss

L'Office national de l'énergie entend protéger davantage les pipelines dans l'Ouest canadien. De nouvelles mesures ont été annoncées mercredi, à Calgary, pour la protection des installations transportant le gaz et le pétrole.
Depuis octobre 2008, six explosions ont eu lieu en Colombie-Britannique, près de la frontière avec l'Alberta. Même si personne n'a été blessé lors de ces actes de vandalisme, l'Office national de l'énergie souhaite tout de même prévenir ce genre d'attaque dans le futur.
L'organisation a demandé à l'Association canadienne de normalisation (ACNOR) de mener des consultations auprès des gouvernements, de l'industrie et des associations qui les représentent afin d'établir des normes nationales en matière de protection des pipelines. Elle a aussi demandé à l'ACNOR de lui présenter un rapport sur la situation.
« La valeur ajoutée de la norme de l'ACNOR qui a été annoncée aujourd'hui, c'est de promouvoir le dialogue en utilisant un langage commun puis en utilisant une méthode de pensée commune », affirme Géatan Caron, président et premier dirigeant de l'Office national de l'énergie.
L'Association canadienne de pipelines d'énergie pense que de nouvelles normes aideraient à éviter le terrorisme, le vandalisme et le sabotage des pipelines. « Les bénéficiaires, c'est le public en général et aussi les employés des compagnies énergétiques », dit la présidente de l'association, Brenda Kenny.
Pour le moment, il est uniquement question de normes. Les compagnies gazières et pétrolières ne sont pas tenues de respecter celles-ci puisque leur application demeure volontaire. L'Office national de l'énergie songe tout de même à inclure ces normes dans les règlements qui s'appliquent aux pipelines.
audio-vidéo
Des mesures sont annoncées pour renforcer la sécurité des pipelines, explique Sabrina Fabian.

Oléoduc Portland-Montréal : Ouellet brandit la menace terroriste

Simon-Olivier LorangeLa Voix de l'Est
le 24 avril 2010
(GRANBY) On croyait avoir tout entendu dans le dossier du renversement du flux de pétrole dans le pipeline liant Portland à Montréal, mais Christian Ouellet, député bloquiste de Brome-Missisquoi, y est allé d'une sortie particulièrement inspirée ce matin, brandissant pour une première fois l'argument de la menace terroriste.
Citant un rapport du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) datant de 2008 et dont les médias ont diffusé le contenu en mars dernier, M. Ouellet a rappelé que «si le Canada devait devenir le plus important fournisseur de pétrole des États-Unis, nous pourrions devenir une cible pour les terroristes».
«Ça pourrait se passer chez nous», a-t-il ajouté.
Cette allocution faisait suite à l'énumération des doléances habituelles de la Coalition du corridor de l'oléoduc Montréal-Portland, à savoir, essentiellement, les risques de déversement de pétrole dans la nature.
Une rencontre était d'ailleurs tenue ce matin en lien avec cet enjeu à l'hôtel le Granbyen. M. Ouellet a alors dressé les grandes lignes du projet, au côté de ses collègues bloquistes Yves Lessard (Chambly-Borduas) et Robert Vincent (Shefford). Une centaine de citoyens ainsi que quelques élus municipaux et représentants de groupes environnementaux assistaient également à cet événement.
La compagnie Montréal Pipe-Lines, rappelons-le, espère inverser le flux de l'oléoduc en place afin que l'axe Montréal-Portland devienne l'aboutissement du trajet parcouru par le pétrole extrait des sables bitumineux albertains. Pour ce faire, une station de pompage serait notamment construite à Dunham afin d'assurer la pression nécessaire pour que le pétrole franchisse la forte inclinaison du mont Sutton.
lien web :
http://www.cyberpresse.ca/la-voix-de-lest/actualites/201004/24/01-4273905-ouellet-brandit-la-menace-terroriste.php

Commentaire du rédacteur :
Les risques potentiels d'incidents tactiques sur tous les pipelines d'Amérique du Nord ne sont pas des illusions purement politiques ou environnementalistes au Canada. Pour appuyer les propos de la Coalition, je vous soumet les analyses du Ministère des Ressources Naturelles Canada sur la question des attaques terroristes. Je vous rappelle que les dernières attaques terroristes sur des pipelines au Canada, ont été commises par un ou des Canadiens en Colombie Britannique entre 2008 et 2009, sur les oléoducs de En CANA.

Source et lien web :
http://www.nrcan-rncan.gc.ca/mms-smm/mate-mate/picon-picon/vul-vul-fra.htm

Depuis les attaques terroristes du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center de New York, l'endommagement intentionnel des pipelines préoccupe beaucoup plus les propriétaires et les exploitants de pipelines. L'infrastructure énergétique est l'une des principales cibles des terroristes parce que toute interruption dans la distribution de l'énergie peut paralyser les activités d'une grande partie de la population. La panne d'électricité du 14 août 2003, qui a touché des millions de Nord-Américains, en est un excellent exemple. Des études montrent que le public canadien n'est absolument pas conscient de ce genre de menace.
Des tiers pourraient utiliser diverses tactiques - allant de la pose de bombes à une altération des conditions environnementales causant des fissurations et de la corrosion - pour rendre un pipeline dangereux. Il est extrêmement important de protéger l'infrastructure énergétique contre de telles attaques.

vendredi 23 avril 2010

Un pipeline qui dérange bien des citoyens à Mansonville

source web :http://www.lerefletdulac.com/Actualites/2010-04-23/article-1034686/Un-pipeline-qui-derange-bien-des-citoyens-a-Mansonville/1

Des citoyens réclament la modernisation et une sécurité accrue à la station de pompage de la compagnie Pipe-Lines Montréal, située au sud-ouest du Canton de Potton.
Sujets :

Une groupe de citoyens, dont Jean-Pierre Gravel se fait le porte-parole, ne sont pas sortis en confiance après la rencontre du 8 avril dernier, animée par le directeur des opérations Guy Robitaille.

M. Gravel, qui habite tout près du pipeline et de la station de pompage, sait qu'il ne peut tout chambouler ce qui existe déjà, mais demande le même degré de protection que le poste de Dunham devrait obtenir si le projet de renverser le flux de pétrole de concrétise. «Le matériel date déjà de 1950 et des fissures, jugées mineures par la compagnie, ont été déjà été observées sur l'oléoduc depuis les dix dernières années. De plus, l'équivalent de cinq barils de pétrole brut a été déversé dans la nature en 1999», lance-t-il.

M. Gravel s'inquiète aussi du non-intérêt de la compagnie à installer une membrane imperméable sous les pompes de la station, ainsi qu'un bassin de rétention pour capter de possibles déversements. «M. Robitaille a malheureusement répondu qu'aucune loi ou norme ne l'obligeait à le faire. De plus, il a dit que les tuyaux de 1950 étaient bons indéfiniment», déplore-t-il.

Plusieurs citoyens ont aussi soulevé le fait que le poste situé sur le chemin du Pipeline n'était pas gardé et qu'il était vulnérable auprès de malfaiteurs, de terroristes ou de vandales, dont les actes pourraient provoquer de lourds dommages à l'environnement, incluant la rivière Missisquoi, située à moins de deux kilomètres.
On réclame le BAPE
Les jeunes du Parti québécois et du Bloc québécois de Montréal, de la Montérégie et de l'Estrie unissent leurs voix à ceux qui réclament des études d'impact et des audiences publiques du BAPE sur le revirement du flux de l'oléoduc Montréal-Portland.
Selon eux, l'inversement du flux et le changement du type de pétrole qui y circulera, combinés à des risques de tremblements de terre et à des conditions fragiles de l'oléoduc vieux de 70 ans les inquiètent.

Ce projet implique également le remplacement du pétrole provenant du Moyen-Orient et circulant actuellement du Maine vers le Québec par du pétrole provenant des sables bitumineux de l'Alberta pour approvisionner l'Est américain. L'inquiétude grimpe d'un cran supplémentaire lorsqu'ils pensent aux conséquences désastreuses que l'exploitation du pétrole des sables bitumineux de l'Ouest canadien a sur l'environnement.

D'autre part, une rencontre à ce sujet aura lieu à l'Hôtel Le Granbyen, de Granby, le samedi 24 avril, à 9 h 30. Des groupes environnementaux émettront leurs commentaires et répondront aux affirmations de la compagnie faites à la réunion du 8 avril.
-30-

mardi 20 avril 2010

Rassemblement - Coalition du corridor de l'oléoduc Montréal-Portland


Unissons-nous contre le Projet Trailbreaker

Date :
le samedi 24 avril 2010
Heure :
9 h 30
Lieu :
Hôtel Le Granbyen
Adresse :
700, rue Principale
Ville :
Granby, QC

Grand rassemblement d'opposition

au Projet Trailbreaker


Informations et actions sur le Projet Trailbreaker visant le renversement du flux de pétrole de Montréal vers Portland

Nous devons envoyer un message clair au gouvernement québécois afin qu'une enquête publique établisse les impacts du projet d'inversion du flux de pétrole que souhaite effectuer la compagnie Montreal Pipe-Lines (PMPL).

Vous n'aurez peut-être pas d'autres occasions aussi importantes de vous faire entendre!

Une grande mobilisation avant l'été, nous rendra conscients des enjeux et influencera la décision de la ministre Line Beauchamp.

Soyez-y! Le temps file.

Organisateurs de cette rencontre d’information :
Christian Ouellet, député de Brome-Missisquoi
Robert Vincent, député de Shefford
Les maires et mairesses le long de l’oléoduc

Pour informations :
Serge Côté, 450 775 9474
sergecote46@hotmail.com

René Marois, 450 378 3221


Une nouveauté : Vous pouvez maintenant aller
signer la pétition électronique sur le site de l’Assemblée nationale.


lundi 19 avril 2010

Conférence à Montréal : Vie et mort en aval des sables bitumineux

Date et heure de début : jeudi 22 avril, à 19 h
Où : Centre St-Pierre, 1212, rue Panet, Montréal
Pour voir plus d'informations et répondre à l'invitation, rendez-vous sur ce lien sur facebook en cliquant
ici.

Invité de marque : le chef Georges Poitras
George Poitras est l'ex-Chef de la Nation Cri Mikisew, un des deux peuples de Fort Chipewyan, situé à 200 km en aval des plus vastes exploitations minières de pétrole au monde. Depuis quelques années, cette communauté vit une épidémie de cancers qui est fréquemment associée à l'exploitation des sables bitumineux.

Voir le communiqué de presse en cliquant ici.

jeudi 15 avril 2010

Cinq morts dans l'incendie d'une raffinerie aux USA

Source : Agence France-PresseWashington/cyberpresse-Québec
Le 03 avril 2010
Un incendie dans une raffinerie de pétrole située dans le nord de l'État de Washington a provoqué la mort de cinq de ses employés, a annoncé samedi la compagnie propriétaire.
Le feu a pris tôt samedi matin dans cette raffinerie de la compagnie Tesoro à Anacortes, près de la frontière canadienne, au cours de ce que la direction a qualifié d'opérations «de maintenance de routine».
Trois hommes et deux femmes sont morts dans l'incendie, et deux autres personnes étaient soignées dans un hôpital de Seattle, a précisé Tesoro.
La raffinerie continuait de fonctionner à un rythme ralenti.
«C'est avec la plus profonde tristesse que Tesoro annonce la perte de quatre de nos amis et collègues dans cette tragédie», a déclaré la compagnie dans un communiqué, avant d'annoncer un peu plus tard qu'il y avait une cinquième victime.
Tesoro, dont le siège est à San Antonio, au Texas, exploite sept raffineries dans l'ensemble des États-Unis.
lien en ligne :
http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/201004/03/01-4267155-cinq-morts-dans-lincendie-dune-raffinerie-aux-etats-unis.php

mercredi 14 avril 2010

Sables bitumineux: Ottawa poursuivi pour son laisser-faire

(Source: Radio-Canada) Des groupes écologistes nord-américains et des citoyens veulent se servir de l'ALENA pour contraindre le gouvernement canadien à appliquer ses lois environnementales à l'exploitation des sables bitumineux.
Des groupes environnementaux et des citoyens, en guerre contre le gouvernement canadien pour sa gestion des sables bitumineux, ont déposé mercredi une poursuite contre Ottawa en vertu de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).
Selon l'accord, signé en 1994, les pays membres n'ont pas le droit de subventionner ou d'aider leurs industries, puisque cela constitue une concurrence déloyale. Ainsi, selon les environnementalistes, si le Canada ne contraint pas les pétrolières albertaines à appliquer ses lois environnementales, il enfreint l'accord.
La Loi sur les pêches du Canada, indiquent-ils dans la poursuite, « interdit le rejet de substances nocives » dans les eaux des poissons. Or, c'est ce que font les compagnies qui exploitent les sables bitumineux, croit Environmental Defence Canada.
Le groupe écologiste affirme que les bassins de décantation, où sont envoyées les eaux usées qui servent à l'extraction du pétrole, laissent fuir 4 milliards de litres par année. Cette eau contient des métaux lourds et plusieurs produits toxiques.
La poursuite déposée mercredi cible particulièrement des bassins de décantation, situés dans le nord-est de l'Alberta, d'une superficie totale de 130 kilomètres carrés. Ceux-ci contiendraient 720 milliards de litres d'eau souillée.
Des appuis américain et mexicain à trouver
Pour que les charges soient retenues, elles doivent être appuyées par deux des trois pays membres de l'ALENA. Puisque le Canada a toutes les chances de s'opposer, les environnementalistes espèrent que les États-Unis et le Mexique se rallieront à leur cause.
Les environnementalistes devraient être fixés d'ici quelques mois. Si le processus va de l'avant, cela pourrait prendre jusqu'à trois ans avant qu'une décision soit rendue.
Matt Price, d'Environmental Defence Canada, est conscient qu'il n'y a aucun précédent du genre. Il estime toutefois que cette action aura au moins le mérite d'embarrasser le gouvernement canadien devant ses vis-à-vis américain et mexicain.
Un des citoyens derrière la poursuite réside dans le village de Fort Chipewyan, en bordure de la rivière Athabasca, qui aurait été contaminée par les eaux résiduelles des sables bitumineux, selon les environnementalistes. Cette communauté est située à 260 kilomètres au nord de Fort McMurray, un important site d'extraction du pétrole.
Un rapport, commandé par le gouvernement albertain et publié en 2009, montre un taux anormalement élevé de cancer dans cette région.
Le ministre de l'Environnement, Jim Prentice, soutient que rien ne prouve que les bassins de décantation fuient dans la rivière, mais a promis d'étudier la situation de plus près.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Reuters

Pipeline en Montérégie : l'opposition s'amplifie contre l'inversion




source image : Carole Pronovost

Sur la rive, à Saint-Mathias (route 233), non loin de la Marina, cet avertissement, à côté d'installations du pipeline qui de là, s'enfonce sous la rivière Richelieu, vers Saint-Basile-le-Grand. Il y a aussi le même avertissement, côté Saint-Basile (route223), dans un champ, loin de la rivière et de la vue des plaisanciers

Les gens veulent une analyse environnementale du projet Trailbraker
L'opposition s'amplifie contre l'inversion du flux dans l'oléoduc Montréal-Portland
source : Carole Pronovost
Le Journal de Chambly - 13 avril 2010
Actualité > Environnement
Le député bloquiste de Chambly-Borduas, Yves Lessard, a attiré entre 50 et 75 personnes à chacune des trois rencontres d'information qu'il a tenues la semaine dernière sur le projet Trailbraker, et particulièrement sur la portion du projet qui concerne la région de Rouville et de la Vallée-du-Richelieu. La compagnie Montréal Pipe-Lines veut inverser le flux du pétrole dans son pipeline entre Portland et Montréal pour y transporter vers le port américain de Portland du pétrole en provenance de l'Alberta. Toutes les voix qui s'élèvent demandent à Québec et à Ottawa de soumettre le projet à un examen environnemental. C'est ce que la population veut, selon ce qui est exprimé dans ces rencontres et dans les interventions de la Coalition du Corridor de l'oléoduc Montréal-Portland.
Le député Lessard dit avoir remarqué deux éléments importants dans les interventions des gens. «D'une part, ils veulent un examen environnemental par le BAPE (Bureau des audiences publiques en environnement) et d'autre part ils expriment une certaine méfiance envers l'organisme. «Moi je leur dis, par expérience notamment dans le dossier des BPC de Saint-Basile-le-Grand, que la démarche de consultation menée par le BAPE est très utile. Elle contribue à développer une conscience citoyenne et une connaissance du dossier qui permet ensuite de poursuivre la démarche si jamais les recommandations du BAPE ne vont pas dans le sens souhaité.» Outre la disposition des BPC de Saint-Basile, que les citoyens ont réussi à faire transporter pour être détruits ailleurs que chez eux, il donne en exemple la démarche citoyenne des opposants à la vente du mont Orford et celle du barrage de Beauharnois.
Le député et ses invités, les députés bloquistes de Shefford et Brome-Missisquoi et la députée d'Iberville, ont présenté le projet Trailbraker, un projet de la compagnie Enbridge auquel est associée la compagnie Montreal Pipe-Lines. Son pipeline transporterait le pétrole brut provenant de l'Alberta de Montréal à Portland. Le pétrole serait raffiné aux États-Unis pour être ensuite distribué on ne sait où, probablement aux États-Unis et peut-être même au Canada. Pour ce faire, le flux doit être inversé dans le pipeline Montréal-Portland, qui apporte actuellement du pétrole brut de Portland, où il est arrivé par bateau, vers Montréal pour y être raffiné.
Cette intervention sur le pipeline nécessite la construction d'une nouvelle station de pompage à Dunham où Montreal Pipe-Lines a commencé un processus de demandes d'autorisations. Il faudra aussi des modifications à certaines autres stations, dont celles de Saint-Césaire. Cela inquiète les députés, les environnementalistes et la population du corridor de l'oléoduc. Les craintes proviennent de l'inversion elle-même du flux, de possibles changements du débit, du type de pétrole brut transporté et surtout, de l'âge du pipeline construit en 1951.
La compagnie reproche aux députés de ne pas lui demander d'information et de faire de la politique en transmettant des informations erronées. Le député Lessard répond à cela que c'est un compliment de se faire dire qu'ils font de la politique, puisqu'ils sont élus pour ça et pour prendre la défense de la population. Il ajoute qu'il ne servirait à rien de rencontrer la compagnie pour obtenir de l'information dont ils disposent déjà.
Le député reproche à la compagnie de manquer de transparence et de ne pas respecter la population en refusant de soumettre son projet au BAPE. «C'est le seul lieu reconnu au Québec pour réaliser un examen environnemental du projet et ainsi respecter le caractère d'acceptabilité que la population est en droit d'obtenir. Les gens se sont montrés étonnés qu'une telle étude ne soit pas exigée de facto pour un tel projet», explique M. Lessard.
Outre le BAPE au Québec, le projet doit obtenir l'autorisation de l'Office national de l'énergie du Canada qui a juridiction sur le renversement du débit.
lien en ligne :

Pipeline : le maire de Saint-Mathias fait une demande à la ministre Beauchamp

Lors de sa visite à Québec, le maire de Saint-Mathias-sur-Richelieu, Yanik Maheu (2e de la gauche), a rencontré la ministre de l'Environnement Line Beauchamp. Il a aussi participé à une séance de travail sur le projet de Montréal Pipe-Lines en compagnie du maire suppléant de Saint-Basile-le-Grand, Jacques Fafard (à gauche) et des députés péquistes Scott McKay, porte-parole en environnement, et Bertrand St-Arnaud, député de Chambly.
lien de la pétition en ligne du Parti Québécois à l'Assemble Nationale
l'adresse http://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-299/index.html

Le maire de Saint-Mathias veut un examen de l'état actuel du pipeline Montréal-Portland
Il en a fait la demande à la ministre Line Beauchamp
source : Carole Pronovost
Le Journal de Chambly - 6 avril 2010
Actualité > Politique municipale
L'intention de Montréal Pipe-Lines d'inverser le débit dans son pipeline Montréal-Portland pour livrer aux États-Unis du pétrole en provenance de l'Alberta suscite de l'inquiétude dans les villes tout le long du territoire où passe l'oléoduc. Le maire de Saint-Mathias-sur-Richelieu, Yanik Maheu, nouveau venu en politique, va plus loin. Il demande à la ministre de l'Environnement, Line Beauchamp, d'ordonner un examen indépendant de l'état actuel du pipeline, vieux d'une soixantaine d'années. Il lui en a fait la demande verbalement à Québec, le 24 mars, et la lui a réitérée dans une lettre qu'il lui a adressée la semaine dernière.
M. Maheu, comme les autres membres de la Coalition du corridor de l'oléoduc Montréal-Portland, s'inquiète du projet de Montréal Pipe-Lines et demande qu'il soit soumis à l'examen du Bureau des audience publiques en environnement (BAPE). Mais en s'intéressant à ce dossier, M. Maheu s'est dit que de toute façon, qu'il y ait ou non avancement du projet de Montréal Pipe-Lines, il serait important d'obtenir une expertise indépendante ou une étude environnementale de l'état du pipeline tel qu'il est actuellement.
«J'ai rencontré la ministre Line Beauchamp mercredi dernier (le 24 mars) quand je suis allé à Québec pour assister à la période des questions et je lui ai fait part de nos demandes en rapport avec le projet de Montréal Pipe-Lines. Elle m'a répondu qu'elle ne pouvait pas ordonner une étude du BAPE sur un projet qui n'a pas été déposé. Il semble par ailleurs que pour inverser le flux dans le pipeline, une telle étude ne soit pas obligatoire et qu'on s'interroge sur la juridiction entre le fédéral et le provincial», relate M. Maheu.
Celui-ci a donc abordé la question sous un autre angle, indiquant à la ministre que le pipeline passe sous la rivière, entre Saint-Mathias-sur-Richelieu et Saint-Basile-le-Grand, et que projet se fasse ou non, il serait important d'en connaître l'état, compte tenu que le pipeline a plus de soixante ans d'âge. M. Maheu indique que les élus sont interpellés par les citoyens et par les agriculteurs qui craignent l'impact que pourrait avoir un déversement sur l'eau potable et la qualité des productions agricoles.
Si l'état de l'oléoduc devait être jugé convenable, M. Maheu demande à la ministre de s'engager à le soumettre à une étude d'impact environnemental avant d'autoriser un futur projet d'inversement du flux.
Rappelons qu'une séance d'information tenue par le député du Bloc québécois de Chambly-Borduas, Yves Lessard, aura lieu le mercredi 7 avril, à la salle des Chevaliers de Colomb de Marieville, à 19 h.


lien de l'article en ligne :
http://monteregieweb.com/main+fr+01_300+Le_maire_de_SaintMathias_veut_un_examen_de_l_etat_actuel_du_pipeline_MontrealPortland.html?ArticleID=634955

lundi 5 avril 2010

Portland-Montréal : une histoire de pipeline vieille de 69 ans


source photo : Le Pipeline-1941-Office National du Film-Canada

par Laurent Busseau

Une réseau de pipeline entre Portland et Montréal depuis 1941

Le mot pipeline est un terme anglo-saxon venant du Latin pipa pour tuyau et linea pour ligne. Le nom français oléoduc désigne un conduit pétrolier, venant aussi du Latin oleo signifiant huile et ducere pour conduire. Depuis 1941, trois oléoducs pétroliers ont été construits pour assurer le transport de pétrole brut et l'approvisionnement énergétique par voie terrestre depuis Portland dans le Maine (USA) vers Montréal au Québec. En 2010, le réseau de canalisation entre le port de Portland et les raffineries à l'Est de Montréal se compose de trois tuyaux d'âges et de mise en fonction différents. Il également existe cinq stations de pompage sur tout le réseau depuis 1941, dont deux au Québec qui sont toujours en fonction à Highwater et à Saint-Césaire.
Une première canalisation de 324 mm de diamètre, soit 12 pouces, a été construite en 1941 puis mise hors service et laissée en place dans le sol en 1984. Une seconde canalisation de 457 mm, soit 18 pouces, a été construite en 1950. elle est mise hors service en 1986, puis convertie pour l'exportation de gaz naturel en 1987 vers Portland. Finalement elle est à nouveau reconvertie et inversée pour le transport de pétrole brut vers Montréal en 1999. Un nouveau projet d'inversion est prévu pour faire passer du pétrole bitumineux de l'Alberta vers Portland, grâce à la construction d'une nouvelle station de pompage à Dunham. Enfin la dernière canalisation de 610 mm, soit 24 pouces, construite en 1965 et toujours exploitée pour le transport de pétrole brut de Portland vers Montréal.

Aux origines politique et éconmique du projet en 1941

Le 1er août 1941 était inauguré à Highwater, dans le canton de Potton, la jonction officielle d'un nouveau pipeline reliant le port de Portland à Montréal. Cependant, c'est seulement le dimanche 16 novembre 1941, à 16h43 précisement, que le pétrole arrivait dans les raffineries industrielles de l'Imperial Oil of Canada à l'Est de la métropole. L'objectif principal de ce premier projet de pipeline construit entre les États-Unis et le Canada Britannique était d'assurer un approvisionnement en ressource énergétique de la Province de Québec et d'une partie de l'Est canadien. Entré en guerre contre l'Allemagne Nazie en septembre 1939, le Canada ne pouvait plus assurer la sécurité des navires marchands dans l'embouchure du fleuve St-Laurent, sous contrôle des sous-marins allemands, les fameux U-Boot.
En second lieu, la froideur de l'Hiver et la problématique des glaces dans le St-Laurent rendaient de plus en plus périlleux l'approvisionnement en pétrole des raffineries de Montréal «qui fonctionnent au service du peuple canadien pour garantir sa liberté et sa démocratie», comme le rappelait le Premier Ministre du Canada MacKenzie King. Le but politique de ce projet est avant tout d'assurer la sécurité énergétique de l'Est du Canada pour faire fonctionner toutes les industries productives du pays.

Les premiers travaux de construction

Dès la fin du printemps, des travaux sont mis en oeuvre pour installer un oléoduc de 12 pouces (324 mm) de diamètre extérieur au départ de Portland. De nombreuses excavations de sols agricoles ont demandés de nombreux contrats de location donnant un droit acquis sur l'ensemble du tronçon. Les travaux forestiers dans les montagnes du Vermont et des monts Sutton ont demandés l'utilisation de machines puissantes pour arracher, broyer et creuser les forêts sauvages. Une tranchée profonde de trois pieds (1 mètre) a été creusée pour enterrer le tuyau, nécessitant de nombreux dynamitages et parfois un pliage par force du tuyau lui-même. L'ensemble des tubes ont été soudés par soudure autogène et enduit de goudron pour garder une étanchéité, lors de leur immersion dans la rivière Richelieu et le fleuve St-Laurent. Une archive filmée de cette construction historique est conservée à l'Office National du Film canadien.

Les propriétaires du projet Portland-Montréal
En 1941, les gouvernements canadiens et américains passent un accord énergétique, mais les travaux sont financés et commandés par la Imperial Oil of Canada et la Standard Oil New Jersey Company pour fournir les raffineries montréalaises contrôlés par Shell Oil Company, McCallFontana Oil company et la British-American Oil Company. Parallèlement, deux compagnies ont été créées pour la gestion technique du pipeline, soit la Portland Pipeline Company côté américain et la Pipe-Lines Montréal Limited, qui deviendront la Portland-Montréal Pipe-Lines Company (PMPL).
Après la guerre en 1946, la Standard Oil of New Jersey vendait ses filiales de Portland et Montréal Pipe-Lines aux quatre grandes compagnies pétrolières propriétaires des raffineries de Montréal. Selon les archives de l'ONÉ, Pipe-Lines Montréal Ltée, qui était sous juridiction de la Commission des transports du Canada de 1941 à 1959, passe sous la nouvelle juridiction de l'Office national de l'énergie (ONÉ), avec un nouveau certificat d'utilité publique numéro OC-5, émis en date du 29 février 1960. Depuis cette date Portland-Montréal Pipe-Lines (PMPL) est responsable des trois oléoducs qui traversent aujourd'hui le Québec, Le Vermont, Le New Hampshire, et le Maine.
-30-

sources historiques et documentaires:
Office National de l'Énergie, Canada
Office National du Film, Canada
Raymond-Casco Historical heritage Society Maine US
Portland-Montréal Pipe-Lines

jeudi 1 avril 2010

Pédaler contre le pétrole provenant des sables bitumineux

Des cyclistes protestent contre le projet de pipeline devant apporter chaque jour 200 000 barils de pétrole provenant des sables bitumineux de l'Alberta.

Source média: André Ducchesne La Presse

Une cinquantaine de personnes ont entamé ce matin une randonnée d'une quinzaine de kilomètres à vélo afin de protester contre un projet de traitement, dans l'est de Montréal, du pétrole provenant des sables bitumineux de l'Alberta.
Rassemblés au Carré Dominion, angle Peel et René-Lévesque, les protestataires ont quitté le centre-ville en direction de la raffinerie de Petro-Canada/Suncor située dans l'est de l'île. Là-bas, ils entendaient déployer une énorme bannière interpellant citoyens et politiciens à s'opposer au projet.
«Nous devons faire ce geste pour la santé de tous», a lancé Pierre-Olivier Parent, un porte-parole du groupe Climate Justice Montréal qui est à l'origine de l'événement orchestré dans le cadre de la Journée internationale d'action «Fossil Fools».
Le projet Trailbreaker de la compagnie Enbridge a pour but d'inverser le flux dans le pipeline Montréal-Portland (Maine) afin d'acheminer vers Montréal 200 000 barils de pétrole provenant des sables bitumineux de l'Alberta. Le pétrole serait traité à Montréal, à raison de 40 000 barils par jour, pour ensuite être envoyé vers Portland où il serait chargé pour exportation. Vieux de plus de 50 ans, le pipeline a toujours servi à l'envoi vers Montréal de pétrole arrivant d'outre-mer.
Pour Pierre-Olivier Parent, les risques de fuites sont importants car ce pipeline a de l'âge. De plus, ce pétrole albertain est visqueux et contient de nombreux contaminants, estime le groupe. Selon les opposants, le pétrole albertain est responsable de bien des maux: destruction de forêts, empoisonnement des rivières, gaspillage d'eau potable, etc.
Il y a une semaine, le Bloc québécois et le Parti québécois ont aussi soulevé des bémols et ont réclamé la tenue d'audiences publiques. D'autres politiciens, incluant des maires de municipalités québécoises, ont exprimé des réserves. L'entreprise vante quant à elle ses normes environnementales.
Le projet nécessite entre autres la construction d'une station de pompage sur un terrain de trois hectares dans la région de Dunham. Une situation qui suscite l'ironie de M. Parent. «Là-bas, c'est la route des vins, pas la route du pétrole», a-t-il lancé juste avant de donner le signal du départ de la randonnée.

lien en ligne:
la video de la manisfestation
http://vimeo.com/10634190
référence article :
http://www.cyberpresse.ca/environnement/201004/01/01-4266548-pedaler-contre-le-petrole-provenant-des-sables-bitumineux.php