vendredi 27 août 2010

Michel Lauzon exprime clairement la situation énergétique pétrolière

Libre opinion - Sécurité énergétique au Canada: un problème récurrent

Michel Lauzon - Professeur de science politique, Collège Montmorency 23 août 2010 Actualités économiques
source web :http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/294815/libre-opinion-securite-energetique-au-canada-un-probleme-recurrent
Cet été, deux événements ont fait les manchettes et ont mis en relief la notion de sécurité énergétique du Canada. La fermeture de la raffinerie de Shell à Montréal et la pénurie d'essence dans certaines stations-services de l'Alberta.

Bien que le Canada soit un exportateur net de pétrole, ces situations nous amènent à nous questionner sur la sécurité énergétique du Canada.

Le problème n'est pas nouveau. Le Canada a vécu les mêmes questionnements dans les années 1970 avec les deux chocs pétroliers (1973 et 1979). Toujours à la merci des pays producteurs de pétrole de l'OPEP, le gouvernement Trudeau a proposé plusieurs solutions afin de promouvoir l'autosoffisance pétrolière canadienne et ainsi sécuriser l'approvisionnement énergétique du Canada.

Première solution: le contrôle des prix par l'État

À partir de 1973, les prix du baril de pétrole de l'OPEP sont en ascension. En septembre 1973, afin de protéger les consommateurs de hausses brusques des prix du pétrole, les gouvernements canadien et américain décident de geler le prix du baril de pétrole produit sur leurs territoires (local) à 3,80 $. En octobre 1973, en quelques semaines, le baril de brut extérieur passe de 3,50 $ à 11 $.

Il faut savoir que, depuis la commission Borden de 1957, il avait été décidé par le gouvernement canadien que tous les territoires à l'ouest de la rivière des Outaouais devaient s'approvisionner avec le pétrole local et que les provinces à l'est de la rivière devaient s'approvisionner avec le pétrole extérieur. C'est la rivière des Outaouais qui devient la ligne de démarcation, ce que l'on appelait «la ligne Borden».

Comme les prix du marché mondial ne cessaient d'augmenter, les provinces de l'est du pays, suivant la ligne Borden, se trouvaient à payer beaucoup plus cher leurs produits pétroliers. Un écart considérable s'était créé entre les prix contrôlés de l'État et le prix du marché mondial. À partir de 1974, le gouvernement canadien a décidé d'indemniser les importateurs de brut de l'est du pays. Les raffineries de l'est du Canada ainsi que les consommateurs du Québec et des maritimes n'étaient plus défavorisés par rapport aux Canadiens à l'ouest de la ligne Borden.

Deuxième solution: le pipeline

Sarnia-Montréal

Afin de diminuer la dépendance de l'est du Canada au pétrole extérieur, l'objectif du gouvernement Trudeau était de distribuer du pétrole albertain à Montréal. Ainsi, Trudeau décida de prolonger le pipeline de l'ouest qui s'arrêtait à Sarnia (Ontario), jusqu'à Montréal. En 1975, le pétrole albertain était raffiné à Montréal.

Troisième solution: la création de Pétro-Canada


Le gouvernement canadien commençait à prendre prise sur sa ressource fossile. En 1975, afin de donner au Canada le pouvoir d'intervenir de l'intérieur de l'industrie pétrolière, le gouvernement de Trudeau va créer une société nationale du nom de Pétro-Canada. Ainsi, Pétro-Canada devient raffineur et distributeur.

En 1979 (crise iranienne), lorsque la compagnie Esso décidait de détourner un pétrolier en direction du Canada pour privilégier les besoins américains, on octroyait à Pétro-Canada l'entière responsabilité des approvisionnements en pétrole importé pour les raffineries canadiennes (Loi C-42).

Quatrième solution: le programme énergétique national de 1980

En octobre 1980, Trudeau met en marche le Programme énergétique national (PEN). Ce programme annonce la nationalisation partielle du pétrole canadien. Il impose, en outre, des mesures comme l'appropriation canadienne de 25 % des intérêts dans tout droit d'exploration, une participation canadienne d'au moins 50 % (publique ou privée) obligatoire dans toute production sur le territoire canadien et une redevance additionnelle pour les compagnies privées.

Avec le PEN, le Canada prend le contrôle de sa ressource au détriment des compagnies privées.

Quand les protections volent en éclats

L'ensemble des gestes faits par Trudeau a eu des impacts retentissants. Il est certain que les producteurs de l'ouest n'ont pas apprécié la politique de contrôle des prix du pétrole local. Vendu au prix international, le baril aurait été encore plus payant. Cependant, il a permis le développement des infrastructures pétrolières canadiennes.

Dans les années 1980, la récession, le coût très faible du baril de pétrole (10 $) et la rancoeur des multinationales pétrolières fragiliseront le secteur pétrolier canadien. Il n'en faudra pas plus pour que le gouvernement de Brian Mulroney (1984), mû par une idéologie de libre marché, décide de privatiser partiellement Pétro-Canada. La privatisation complète de la compagnie est achevée sous la gouverne de deux premiers ministres libéraux: Jean Chrétien et Paul Martin.

Dans une dynamique où deux acteurs s'opposent pour le contrôle de la ressource — les multinationales avec pour seul objectif la recherche du profit et l'État canadien qui poursuit des objectifs de bien-être de ces citoyens, de la rentabilité de l'État et de la sécurité énergétique —, les multinationales sortent grandes gagnantes.

L'ensemble des protections, des pare-feux et des gestes faits par Trudeau afin de conquérir et maintenir le contrôle de la ressource par le Canada a volé en éclats. Les entreprises privées ont repris le pouvoir sur l'État canadien.

De plus, avec l'Accord du libre-échange conclu par Mulroney en 1988 et l'ALENA signé en 1994 sous Chrétien, aujourd'hui, plus que jamais, la sécurité énergétique du Canada est fragilisée.

***

Michel Lauzon - Professeur de science politique, Collège Montmorency

Un rapport de Statistique Canada sur les raffineries du Québec

Pétrole: le Québec dépend d'abord de... l'Algérie

source web :http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/294754/petrole-le-quebec-depend-d-abord-de-l-algerie

Environ 40 % du pétrole que les raffineries québécoises ont importé dans les premiers mois de l’année est arrivé par le fleuve dans des navires semblables à celui-ci. Et lorsque Shell démontera la sienne sous peu, certains de ces bateaux contiendront non plus du pétrole, mais de l’essence raffinée ailleurs.
Au cours des cinq premiers mois de 2010, les raffineries du Québec ont importé plus de pétrole irakien que de pétrole américain. Et n'ont reçu absolument rien en provenance des sables bitumineux de l'Alberta, comparativement à quelques gouttes en 2009.

Le rapport, hélas, a été publié mercredi matin dans l'indifférence la plus totale. Avec un titre comme «Approvisionnement et utilisation des produits pétroliers», avouons que Statistique Canada ne comptait pas émouvoir les masses. Mais pour quiconque s'intéresse ne serait-ce que minimalement à la provenance des hydrocarbures que consomme le Québec, la page 44 — soyons précis — vaut le détour.

Ainsi, on apprend que les raffineries québécoises ont fait venir un peu plus de 60 millions de barils de pétrole de janvier à mai 2010, l'équivalent de 9,6 milliards de litres. C'est une baisse de 5 % par rapport à la même période un an plus tôt. (Même si les données ont été publiées mercredi, les données les plus récentes sont du mois de mai.)

Environ 15 % de cela vient du forage dans les Maritimes. Mais la très grande partie — 85 % — est arrivée de l'étranger. Qui est le principal fournisseur? L'Arabie saoudite? L'Iran? Essayez plutôt l'Algérie, dont l'or noir a représenté 28 % de ce qu'ont importé les trois raffineries du Québec pour alimenter le réseau de stations d'essence, les clients de carburant d'avion et les acheteurs de mazout à chauffage.

Au deuxième rang des fournisseurs étrangers, selon les données de l'agence fédérale, figure le Royaume-Uni, à 20,7 %, suivi du Mexique (8,8 %), de la Norvège (4,6 %) et du Nigéria (3,7 %). L'Irak (0,6 %) arrive tout juste devant les États-Unis (0,5 %). La catégorie «autres pays» représente 29,5 %, mais Statistique Canada ne les ventile pas.

La tuyauterie

Les trois raffineries québécoises sont celles de Shell à Montréal-Est, celle de Suncor juste à côté et celle qu'exploite Ultramar à Saint-Romuald. Par exemple, celle de Shell, qui sera vraisemblablement déconstruite et transformée en simple terminal de carburants, alimente les stations du Québec, des Maritimes et de l'est de l'Ontario.

La raffinerie d'Ultramar reçoit tout son pétrole par bateau. Mais Shell et Suncor — qui a hérité des installations de Petro-Canada lorsqu'elle a acheté la compagnie pour 17 milliards en 2009 — reçoivent leur pétrole brut par un pipeline souterrain de 380 kilomètres qui arrive de Portland, dans l'État du Maine.

Le pétrole qu'il contient, toutefois, n'est pas américain. Il arrive de l'étranger à bord de navires qui accostent à Portland pour y décharger leur cargaison. Le pétrole est ensuite introduit dans le tuyau et il arrive à Montréal en aussi peu que 36 heures, à une vitesse de 11 km/h.

Montréal compte un autre pipeline, qui sort au lieu d'entrer. C'est le «Line 9» de la société albertaine Enbridge, qui pousse du pétrole brut depuis Montréal jusqu'aux raffineries de Sarnia, en Ontario.

Jusque dans les années 90, la ligne no 9 coulait en sens inverse. Mais la société albertaine Suncor, pour ne nommer que celle-là, a récemment affirmé sans gêne qu'elle rêve du jour où elle serait à nouveau inversée pour que son pétrole des sables bitumineux coule de Fort McMurray jusqu'à Montréal, et de Montréal jusqu'à Portland pour ensuite être acheminé ailleurs.

Malgré le pétrole albertain, dans son ensemble, l'industrie canadienne du raffinage importe encore beaucoup, indique le rapport de Statistique Canada. «Les importations de pétrole brut ont représenté 48,7 % des besoins des raffineries canadiennes. Les sources de l'OPEP — l'Algérie, l'Arabie saoudite et l'Irak en tête — ont répondu à environ 42,4 % de ce besoin. La Norvège et le Royaume-Uni ont fourni pour leur part 21,6 % du pétrole brut d'origine étrangère.»

L'Ontario, par exemple, ne reçoit pratiquement rien des pays de l'OPEP, contrairement au Québec. Cependant, son industrie du raffinage compte beaucoup sur le pétrole de l'Ouest, trois fois plus volumineux que ce qu'il importe. Autrement dit, presque tout arrive par pipeline.

jeudi 26 août 2010

Enbridge étend ses tentacules en Alberta

Sable bitumineux: Enbridge étend sa présence avec Suncor

Publié le 26 août 2010 à 14h13 | Mis à jour à 14h17

source web : http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/energie-et-ressources/201008/26/01-4310065-sable-bitumineux-enbridge-etend-sa-presence-avec-suncor.php?

  • EN BOURSE
T.SUT.ENB
Patrick D. Daniel, président d'Enbridge.... (Photo La Presse Canadienne)

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Photo La Presse Canadienne

Patrick D. Daniel, président d'Enbridge.

  • Lauren Krugel

Enbridge (T.ENB), déjà le transporteur dominant de brut dans le secteur des sables bitumineux, étend sa présence dans le nord de l'Alberta avec le raccordement d'une usine de Suncor Énergie (T.SU) sur son système d'oléoduc existant.

Le géant des lignes de transport d'hydrocarbures a indiqué jeudi qu'il construirait un nouvel oléoduc de 95 kilomètres pour raccorder son pipeline de Waupisoo à un terminal près d'une installation de sables bitumineux de Suncor. Waupisoo transporte le brut de sables bitumineux jusqu'à un réseau de la région d'Edmonton.

Le nouvel oléoduc Wood Buffalo sera exploité parallèlement au pipeline Athabasca que Suncor utilise actuellement. Suncor continuera à avoir recours à la ligne d'Athabasca, a précisé Enbridge.

Waupisoo et Athabasca sont déjà utilisés pour les projets de sables bitumineux de Suncor, ConocoPhillips (et Cenovus Energy). Le projet Liesmer, de Statoil, a récemment été ajouté comme transporteur au système.

Enbridge, dont le système de pipelines nord-américain s'étend du Nord canadien au Sud américain, a annoncé des plans d'investissement de 1,6 milliard au cours de la dernière année pour l'expansion de son système régional de sables bitumineux.

Les sables bitumineux sont devenus une source d'énergie de plus en plus importante pour les États-Unis et le Canada, et la capacité d'extraction et de transport par oléoduc est appelé à grimper pour plusieurs producteurs au cours des années à venir.

Enbridge construit en outre une nouvelle infrastructure de traitement et de livraison pour le site de sable bitumineux Kearl, que préparent actuellement la Pétrolière Impériale et sa société mère américaine, ExxonMobil.

La nouvelle ligne de transport Wood Buffalo devrait être opérationnelle d'ici la mi-2013.

L'action d'Enbridge cédait jeudi après-midi 53 cents à 52,17 $ à la Bourse de Toronto.

    Enbridge investira 560 millions pour l'expansion d'un oléoduc

Deux entreprises exploitées par Enbridge (T.ENB) investiront un total de 560 millions pour l'expansion d'un oléoduc dans une zone de production énergétique émergente le long de la frontière canado-américaine.

Le projet d'expansion permettra de livrer une plus grande production de pétrole au marché depuis les régions de Bakken et de Three Forks, dans le Dakota du Nord, le Montana, le Manitoba et la Saskatchewan.

Enbridge Energy Partners (EEP) contribuera à hauteur de 370 millions US à la portion américaine du projet, tandis qu'Enbridge Income Fund (T.ENF.UN) dépensera 190 millions CAN pour le programme canadien.

Les deux compagnies sont gérées par Enbridge, le plus grand transporteur de pétrole et distributeur de gaz naturel au Canada.

Selon la société de Calgary, l'expansion permettra d'augmenter la capacité quotidienne de l'oléoduc de 145 000 barils.

Le projet pourrait par la suite être étendu à 325 000 barils par jour à un coût relativement faible, a précisé Enbridge.

L'expansion devrait être complétée au début 2013.

L'action d'Enbridge prenait mardi après-midi 24 cents à la Bourse de Toronto, où elle se transigeait à 52,49$.

Lettres - Propre ne rime pas avec Enbridge

Daniel Cayley-Daoust - Institut Polaris, Gatineau, le 29 juillet 2010 30 juillet 2010 Actualités sur l'environnement
Lundi, un pipeline d'Enbridge a déversé près de 20 000 barils de pétrole dans des tributaires de la rivière Kalamazoo au Michigan. Il s'agit du plus gros déversement d'Enbridge aux États-Unis, mais contrairement aux croyances populaires, ce n'est pas un phénomène rare. De 1999 à 2008, Enbridge a répertorié près de 610 déversements de leurs opérations totalisant près de 132 000 barils, l'équivalent d'environ la moitié de l'Exxon Valdez qui s'est échoué sur les côtes de l'Alaska en 1988.

Enbridge est une compagnie qui a des tentacules très longs qui possède un réseau de pipelines qui traverse le Canada et les États-Unis, et un portfolio énergétique diversifié. Au Québec, il est notamment responsable à part entière de Gazifère, situé en Outaouais, ainsi que du tiers de Gaz Métro, qui dessert le reste du Québec. Il est aussi responsable du controversé projet Trailbreaker, qui cherche à amener le pétrole de Montréal à la côte Atlantique, et était un des promoteurs du controversé projet Rabaska.

Scellons les fuites pour de bon! Sortons de cette économie pétrolière et investissons pour bâtir une économie propre, responsable, verte et durable!


mercredi 25 août 2010

Mauvaise blague ou protestation musclée à Saint-Césaire ???

Publié le 25 août 2010 à 07h47 | Mis à jour à 07h48

source web :http://www.cyberpresse.ca/la-voix-de-lest/actualites/201008/25/01-4309530-des-barils-remplis-dexcrements.php

Des barils remplis... d'excréments


Les policiers n'ont pris aucun risque en faisant... (photo Alain Dion)

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Les policiers n'ont pris aucun risque en faisant appel aux techniciens en explosifs de la SQ. L'utilisation d'une caméra et des rayons X ont permis de conclure que le contenu des barils ne représentait aucun danger.

PHOTO ALAIN DION

Karine Blanchard

Karine Blanchard
La Voix de l'Est

(Saint-Césaire) La découverte de colis suspects face à la station de pompage du Montréal Pipe-Lines à Saint-Césaire, hier matin, a causé tout un branle-bas de combat et nécessité jusqu'à l'intervention des techniciens en explosifs de la Sûreté du Québec. Finalement, ils n'ont trouvé aucune bombe, mais plutôt deux barils contenant... des excréments.

À la veille des audiences du Tribunal administratif du Québec, qui se penche aujourd'hui sur le projet, fort contesté, d'une station de pompage à Dunham, le geste soulève des questions. Est-ce l'oeuvre d'un plaisantin ou un signe de protestation? Pour l'instant, les policiers n'ont pas de réponse.

Les deux barils noirs ont été découverts par un employé de l'entreprise, hier matin. Ils avaient été déposés face à la clôture qui donne accès aux installations de l'oléoduc dans le rang du Pipeline, près de la route 233.

Après avoir effectué quelques appels pour connaître la provenance des fameux contenants, sans succès, l'employé a alerté les policiers, vers 9h30. Les autorités n'ont pris aucun risque en considérant les barils comme des colis suspects.

Un périmètre de sécurité a été établi à proximité de la station de pompage. Quatre résidences ont dû être évacuées, mais une seule était occupée lors de l'alarme. Le rang du Pipeline a aussi été fermé à la circulation.

Les techniciens en explosifs de la Sûreté du Québec se sont rendus sur place pour vérifier le contenu des barils, notamment à l'aide d'une caméra. «Les techniciens ont pris des rayons X des colis suspects, a expliqué le lieutenant Gilles Belval, directeur du poste de la SQ Rouville. En les analysant, ils sont en mesure de savoir ce que contiennent les barils.»

Une équipe de pompiers de Saint-Césaire était aussi sur place pour être prête à intervenir si un incendie se déclarait.

Peu avant midi, le suspense a pris fin. Les techniciens ont d'abord cru avoir aperçu du bran de scie dans les contenants. Ils ont finalement constaté que les barils étaient plutôt remplis d'excréments.

Même si le contenu des colis ne présentait aucun danger, l'enquête se poursuit. Les policiers veulent savoir qui a déposé les fameux barils et pour quel motif.

Étrange coïncidence

En 2008, la compagnie Montréal Pipe-Lines a annoncé qu'elle projetait d'inverser le sens d'écoulement du pétrole de l'oléoduc Montréal-Portland, ce qui nécessiterait la construction d'une station de pompage au coeur de la municipalité de Dunham.

Il s'agit d'un ajout de l'oléoduc pour permettre de renverser le flux d'écoulement du pétrole. En ce moment, il part de Portland au Maine et coule jusqu'aux raffineries de Montréal. L'intention de Montréal Pipe-Lines est d'utiliser sa station de pompage à Dunham pour inverser le sens d'écoulement du pétrole, soit de Montréal à Portland.

C'est là l'un des éléments clés du projet Trailbreaker de la compagnie Enbridge qui a pour but d'acheminer du pétrole des sables bitumineux de l'Alberta sur la côte est américaine en passant par le Québec.

Depuis cette annonce, un mouvement de protestation a vu le jour. Des citoyens de Dunham s'opposent à ce projet tout comme le Camp d'action climatique. Une manifestation organisée par le regroupement s'est d'ailleurs déroulée à Dunham, la semaine dernière.

Informé de la découverte des colis suspects près de la station de pompage de Saint-Césaire, le président du comité de citoyens opposés au projet, Guy Durand, a confié n'avoir jamais entendu parler qu'une personne commettrait une telle action.

Il a d'ailleurs expliqué que les membres du comité respectent la propriété d'autrui. «Dans notre comité, il n'a jamais été question de porter atteinte à la propriété, enchaîne-t-il. Nous avons un souci du respect de la propriété d'autrui.»

Aujourd'hui, le Tribunal administratif du Québec entendra la contestation d'un citoyen d'une décision de la Commission de protection du territoire agricole du Québec qui autorise Montréal Pipe-Lines à construire sa station de pompage sur un terrain agricole.

Journal régional L'Avenir et des Rivières

source web : http://cowansville.enregion.ca/index.asps=detail_actualite&ID=4981

le 25 août 2010 à 11h33

Colis suspects: des excréments sèment l'inquiétude

Ces deux barils étaient toujours sur place ce matin.

Ces deux barils étaient toujours sur place ce matin.
Photo: Éric Patenaude

Deux barils suspects localisés chez Montréal Pipe-lines à Saint-Césaire ont tenu en haleine les policiers de la Sûreté du Québec de Rouville. Toutefois, cette haleine est devenue fétide lorsque les techniciens en explosifs en sont venus à la conclusion que les deux contenants étaient remplis d'excréments.

Peu avant 9h30 hier matin, l'appel logé faisait état de la présence de deux barils chez Montréal Pipe-lines à Saint-Césaire, dans le rang de la Pipeline, près de la route 233. «À l'arrivée de l'employé, ce dernier a découvert les deux barils près de la clôture et l'entreprise ne reçoit pas de livraison de ce type de baril. Ainsi, puisque ça ne devait pas être là, l'homme a contacté nos services», explique le lieutenant Gilles Belval, de la SQ de Rouville.

Les hommes de ce dernier ont érigé un périmètre de sécurité. Quatre maisons ont dû être évacuées, mais trois d'entre elles étaient vides. Ainsi, seuls les occupants d'une maison ont dû quitter momentanément leur domicile.

En plus des cinq techniciens en explosifs de la SQ et des agents de la SQ de Rouville, les pompiers de Saint-Césaire étaient présents sur la scène advenant le déclenchement d'un incendie.

Après plusieurs vérifications et des radiographies du colis, les techniciens en sont venus à la conclusion que les barils contenaient des excréments.

L'enquête se poursuit et le lieutenant Belval ne privilégie aucune hypothèse pour le moment. «On attend le retour des analyses du service d'identité judiciaire», dit-il.

Barils
Au moment d'écrire ces lignes, les barils étaient toujours présents sur la scène de crime et c'est la compagnie qui devra s'en départir puisqu'ils sont inoffensifs.

«Je peux donner en exemple que si quelqu'un vient mettre des cochonneries sur ton terrain, et bien, c'est toi qui devras te charger de les enlever», explique Gilles Belval.

Pierre Arcand: le Welcome America de notre Environnement

Commentaire de jesourisvert :

Bon on change de ministre et voilà la chaise musicale qui recommence... Après la ballade des idiots que nous a joué madame Beauchamp avec ses rendez-vous aux abonnés absents « vous avez demandez une ministre responsable du MDDEP, mais la madame elle est plus ici depuis .. oh là là là... si ce n'est plusss»..

Exit Line Beauchamp, welcome Pierre Arcand et enfin les nouvelles cartes sont sur la table.

À bon compte les bons amis et si on y regarde de près le nouveau ministre de l'Environnement du gouvernement Jean Charest, Pierre Arcand a de bon antécédent pour vendre le Québec au plus offrant.. comme dans la chanson de richard Séguin, Cold Song, c'est un gros WELCOME AMERICA qui s'affiche entre le pétrole et le gaz de schiste...
Vous ne me croyez pas..lisez plutôt la suite car un proverbe mongol dit : un homme qui laisse des traces dans le sable nous donne à connaitre sa manière de se diriger dans la vie...
jesourisvert
À lire ...

Rencontre avec le ministre Pierre Arcand : Exploitez les opportunités du marché américain

Publié par Kareen Pate

23 avril 2010

Les États-Unis demeurent le plus important partenaire économique et commercial du Québec sur la scène internationale.



Entrevue avec le ministre Pierre Arcand - Le Québec doit se mettre en mode solution aux États-Unis

Le Devoir
Pierre Arcand, ministre des Relations internationales du Québec
Pierre Arcand, ministre des Relations internationales du Québec
Washington — Après sa première visite à New York et à Washington, Pierre Arcand, le ministre des Relations internationales, affirme que le Québec est bien placé pour avancer ses intérêts aux États-Unis.

«Nous avons une belle chance d'améliorer notre influence aux États-Unis», déclare Pierre Arcand dans un entretien de fond exclusif accordé au Devoir à l'issue de sa visite. Le ministre tire «un bilan très positif», non seulement de sa visite, mais aussi de celle de Barack Obama à Ottawa.

«L'administration Obama n'a fermé la porte à rien», estime Pierre Arcand qui se dit «vraiment rassuré» sur la question de la clause protectionniste insérée dans le plan de relance de l'économie américaine, parce que «M. Obama a souligné que son gouvernement va respecter ses obligations internationales».

Rassuré, le ministre l'est aussi sur le point de savoir si l'hydroélectricité bénéficiera du plan de relance au titre des investissements dans les sources d'énergie renouvelables. «La question d'Hydro-Québec a été abordée, et le président Obama n'a pas fermé la porte à sa reconnaissance par le gouvernement fédéral comme source renouvelable d'énergie», explique-t-il.

Pierre Arcand ajoute qu'au forum de l'Association des gouverneurs à Washington, ses discussions avec le gouverneur du Vermont, Jim Douglas, et celui de l'État de New York, David Patterson, ont montré que «ces États ont des plans d'ici 2015 qui visent au moins 40 % d'énergie renouvelable et comptent l'hydroélectricité dans les énergies renouvelables».

Retombées de la récession

Pierre Arcand est cependant préoccupé par les retombées de la récession américaine sur le Québec. «Ce qui est inquiétant, c'est que l'économie américaine vit des moments extrêmement pénibles et que le Québec ne peut que s'en ressentir si nos entreprises n'ont pas de bons de commande, car 75 % de nos exportations vont vers les États-Unis», dit-il. De sa conversation avec Marisa Lago, présidente de l'agence de développement économique de l'État de New York, il retient d'ailleurs que «les banques et autres institutions financières sont frileuses» et qu'il est «trop tôt pour dire si le plan de relance va marcher».

Mais Pierre Arcand voit dans le plan de relance «une opportunité pour le Québec parce que les États vont reconstruire leurs infrastructures et donner un électrochoc à leur économie». «Tôt ou tard, du moment que nous sommes compétitifs, on va certainement décrocher des contrats», affirme-t-il.

Le ministre est surtout optimiste pour la coopération avec les États du Nord-Est. «Ils ont besoin du Québec et veulent transiger plus encore avec nous», indique-t-il. Le ministre discerne d'autres perspectives dans le Sud-Est. «C'est là qu'il y a la plus grande possibilité de croissance, entre les Carolines, la Géorgie et la Virginie», précise-t-il.

Le ministre révèle même que le Sud-Est sera l'un des axes de la nouvelle stratégie que le Québec adoptera dans ses relations avec les États-Unis. «Le Sud-Est va être particulièrement important dans ma stratégie, car le Québec peut aller y chercher une plus grande part de marché».

L'un des objectifs de la visite du ministre était en effet de peaufiner le prochain plan d'action international du Québec, celui pour 2006-2009 se terminant le 31 mars. À cet égard, Pierre Arcand publiera le nouveau plan d'action «dans les prochaines semaines».

«L'une des grandes lignes en sera que le Québec est là pour apporter des solutions aux Américains, pas seulement pour leur vendre quelque chose, mais pour les aider», déclare Pierre Arcand. Il souligne que Roberta Jacobson, responsable de l'ALENA, du Mexique et du Canada au ministère américain des Affaires étrangères, lui a dit que «le Québec a des chances d'améliorer sa position s'il est en mode solution par rapport aux problèmes américains».

Selon M. Arcand, ce «mode solution» se déclinera dans différents domaines: énergie, environnement, sécurité frontalière, échanges culturels. Le ministre, qui effectuera une seconde visite à Washington «en avril ou début mai», révèle aussi que le Québec songe à élargir sa représentation aux États-Unis. Actuellement, le Québec a six délégations, à Washington, à New York, à Los Angeles, à Chicago, à Boston et à Atlanta. Il pourrait en ouvrir d'autres, notamment à Charlotte, en Caroline du Nord.

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Collaboratrice du Devoir

mercredi 18 août 2010

Je souris vert présente Jean Binette

Court discours de Jean Binette, membre du Comité environnemental de Dunham dans le cadre de la Marche contre le «Trailbreaker» organisée par le Camp d'action climatique à Dunham, le 15 août 2010. Une réalisation de Richard Leclerc, Publici-Terre.



Réponse à Guy Robitaille de Pipe-Lines Montréal

Publié le 17 août 2010 à 08h55 | Mis à jour le 17 août 2010 à 08h55

Réponse à Guy Robitaille, de Pipe-lines Montréal

La Voix de l'Est

Je veux bien que M. Robitaille défende sa compagnie, mais il y a des affirmations rapportées dans votre édition d'hier par le journaliste Karim Benessaieh, de La Presse, qui méritent quelques commentaires.

Sur les rencontres avec les citoyens: des rencontres de citoyens avec Pipe-lines Montréal à Dunham, il y en a eu deux: une première en août 2008 lors de la présentation du projet et une autre début 2010. La deuxième rencontre a eu lieu à l'hôtel de ville et les questions du public n'étaient pas admises. Seulement les journalistes pouvaient poser des questions après la rencontre. À cette même réunion, on avait limité le nombre de participants du comité pour l'environnement de Dunham à deux personnes. Il ressort de ces deux rencontres que nos questions n'ont reçu que des réponses imprécises.

Sur l'inversion du flot de pétrole: «Prenez un tuyau d'arrosage et inversez l'eau, qu'est-ce qui arrive?» Peut-on rappeler que le pétrole brut est une matière abrasive, corrosive et ne coulant pas comme de l'eau. L'usure à l'intérieur d'un oléoduc après 60 ans d'usage et possédant des centaines de coudes et de valves ne se compare pas avec un boyau d'arrosage.

Sur la pression dans l'oléoduc: «Les gens disent qu'il y aurait surpression...» Nous, au Comité pour l'environnement de Dunham, on ne dit pas qu'il y aura de la surpression, c'est-à-dire au-delà de la capacité nominale de l'oléoduc, mais bien une augmentation de la pression et du débit lors de l'inversion. Notre affirmation a été retenue lors de la présentation faite par Pipe-lines Montréal à Dunham en août 2008. Par la suite, la compagnie a mentionné que la pression resterait à l'intérieur des normes. Il nous paraît clair que si on rajoute une station de pompage à Dunham, c'est pour faire franchir le pétrole au-dessus du mont Sutton. On en conclut qu'il y aura une augmentation de pression entre la station de pompage et le mont Sutton. Sinon, pourquoi faire une nouvelle station de pompage? Si notre interprétation est erronée selon M. Robitaille, nous l'invitons à venir nous expliquer clairement la situation, c'est-à-dire la pression et le débit avant l'inversion et après l'inversion à un point donné du système, soit près de la station de pompage prévue à Dunham.

Sur Trailbreaker: «Le projet de Pipe-lines Montréal n'est pas Trailbreaker (...) mais M. Robitaille admet quand même que son projet ne peut aller de l'avant sans le projet Trailbreaker». C'est ce que nous disons. Ce projet fait partie d'un ensemble, c'est le dernier jalon de l'inversion du pétrole de l'Alberta vers Portand, Maine aux États-Unis.

Sur l'entretien de l'oléoduc de 60 ans: «Soixante ans, ça veut dire quoi pour un pipeline?» Ça veut dire que l'oléoduc appartenant à Enbridge qui s'est fracturé le 27 juillet 2010 avait été installé en 1969 et a laissé échapper plus de 3 millions de litres de pétrole brut de l'Alberta avant de pouvoir arrêter la fuite. Pourtant, cet oléoduc était plus récent de 19 ans que l'oléoduc qui traverse actuellement le Québec de Montréal à Mansonville et il devait rencontrer les mêmes normes d'entretien. Alors, s'inquiète-t-on pour rien?

Sur le mode de transport le plus sûr: «C'est un système très simple, bien protégé, bien entretenu». Nous sommes d'accord qu'un oléoduc est le système le plus sécuritaire pour transporter de grandes quantités de pétrole sur de grandes distances terrestres. Encore faut-il qu'il soit d'une technologie récente et parfaitement entretenu. Cependant, la comparaison avec le transport aérien n'est pas pertinente. Si les avions tombaient en panne au rythme des accidents d'oléoducs, les gens ne pourraient plus prendre l'avion! Car il faut savoir qu'entre 1999 et 2008, pour la seule compagnie Enbridge, il s'est produit 610 fuites de pétrole qui ont laissé échapper plus de 21 millions de litres de pétrole dans l'environnement. Cette quantité de pétrole perdue dans l'environnement représente environ la moitié du déversement causé par l'Exxon Valdez en Alaska en 1988. (Source: The Polaris Institute)

Jean Binette

membre du Comité pour l'environnement de Dunham

lundi 16 août 2010

oléoduc à Dunham : une contestation qui grossit...

Publié le 16 août 2010 à 07h43 | Mis à jour à 07h52

source web :http://www.cyberpresse.ca/environnement/201008/16/01-4306810-oleoduc-a-dunham-les-citoyens-se-mobilisent.php?

Oléoduc à Dunham: les citoyens se mobilisent


«De l'Alberta au Québec, on veut des énergies... (Photo: La Voix de l'Est)

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«De l'Alberta au Québec, on veut des énergies vertes», a scandé à l'unisson la centaine de manifestants réunis hier à Dunham pour protester contre le projet d'inverser le sens d'écoulement du pétrole de l'oléoduc Montréal-Portland.

PHOTO: LA VOIX DE L'EST

Karim Benessaieh
La Presse

Lancée dans une certaine indifférence il y a deux ans, la mobilisation des citoyens de Dunham a fait boule de neige depuis l'automne dernier. Les résultats de la dernière élection municipale, qui a porté à la tête de la municipalité un maire opposé au projet Trailbreaker, n'y sont pas étrangers.

«La première année, du mois d'août 2008 à l'été 2009, personne ne s'intéressait à ça, sauf Guy, Laurent et une poignée de personnes, raconte Jean Binette, aujourd'hui trésorier du comité pour l'environnement de Dunham. Les journalistes, les politiciens ne voulaient rien savoir. Ce qui a tout déclenché, c'est quand le nouveau maire Jean-Guy Demers a gagné par cinq voix à cause de ce dossier.»

Dunham, note M. Binette, n'est pas une municipalité reconnue pour son militantisme. Son titre de gloire, évidemment, c'est d'être au coeur de la Route des vins et d'avoir vu naître quelques-uns des vignobles les plus réputés du Québec. Quand un anodin petit carton d'invitation à une séance d'information a été déposé dans la plupart des boîtes aux lettres de ce village de 3400 âmes, en août 2008, «les gens étaient intrigués», explique Guy Durand. «En plein été, en vacances, une cinquantaine ou une soixantaine de personnes s'y sont quand même rendues», ajoute Laurent Busseau.

Deux ans presque jour pour jour et quelques dizaines d'articles et de reportages plus tard, leur mouvement est bien implanté. Du 7 au 23 août, un «camp climatique» organisé par la section québécoise du groupe Climate Justice dresse ses tentes pour y accueillir, espère-t-on, un millier de visiteurs.

«Alors que le Québec tente de mettre sur pied une politique verte, qu'on fait des efforts pour redorer notre blason, on servirait de point de transit pour le pétrole des sables bitumineux, dénonce Pierre-Olivier Parent, organisateur du camp. Quel choix fait-on comme société par rapport à nos sources d'énergie?»

Le 15 août, une grande marche de protestation partira du parc situé à l'entrée de la municipalité. On espère une participation exemplaire. «Les prises d'eau de 14 municipalités pourraient être contaminées s'il y avait une fuite, précise M. Parent. Les gens ont peur des méfaits que ça pourrait créer.»

PMPL et son message sécuritaire : un tuyau de pipeline est égal à un tuyau d'eau

Publié le 16 août 2010 à 07h55 | Mis à jour à 07h59

Pipe-Lines Montréal: «Le mode de transport le plus sûr»


Après deux ans à multiplier les rencontres pour... (Photo: Stéphane Champagne, Archives La Voix de l'Est)

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Après deux ans à multiplier les rencontres pour rassurer les citoyens et les élus de la région de Dunham, le porte-parole de Pipe-lines Montréal, Guy Robitaille, laisse percer une pointe de frustration: «C'est le même réseau, on inverse simplement le flot. Prenez un tuyau d'arrosage et inversez l'eau, qu'est-ce qui arrive? Rien. Des gens disent qu'il y aurait de la surpression, c'est absolument faux. Il n'y aura pas de pression qui excède les pressions autorisées. Les gens du comité répètent que oui, je leur réponds non. Qu'est-ce que je peux dire de plus?»

PHOTO: STÉPHANE CHAMPAGNE, ARCHIVES LA VOIX DE L'EST

Karim Benessaieh
La Presse

Après deux ans à multiplier les rencontres pour rassurer les citoyens et les élus de la région de Dunham, le porte-parole de Pipe-lines Montréal, Guy Robitaille, laisse percer une pointe de frustration: «C'est le même réseau, on inverse simplement le flot. Prenez un tuyau d'arrosage et inversez l'eau, qu'est-ce qui arrive? Rien. Des gens disent qu'il y aurait de la surpression, c'est absolument faux. Il n'y aura pas de pression qui excède les pressions autorisées. Les gens du comité répètent que oui, je leur réponds non. Qu'est-ce que je peux dire de plus?»

Autre demi-vérité véhiculée par les opposants, selon M. Robitaille: le projet de Pipe-lines Montréal n'est pas Trailbreaker. Une nuance importante puisque les 13 millions investis par l'entreprise montréalaise n'ont rien à voir avec le mégaprojet albertain de 346 millions. «Mais c'est sûr que notre projet ne peut pas aller de l'avant sans le projet Trailbreaker», convient-il.

En ce qui concerne l'état des conduites, il assure que leur âge vénérable n'augmente en rien les risques de fuite. «Notre système de pipeline est en très bonne condition. Soixante ans, ça veut dire quoi, pour un pipeline? Il y a des bâtiments qui sont là depuis 300 ou 400 ans, et ils sont encore là parce qu'on les a entretenus. C'est ce qu'on fait avec nos pipelines. Non seulement on les entretient de façon volontaire, mais on est obligés de le faire.»

Plus globalement, l'entreprise assure que le mode de transport le plus sûr pour le pétrole demeure l'oléoduc. «C'est un système très simple, bien protégé, bien entretenu. Il est arrivé des incidents ici et là, mais c'est comme le transport aérien: malheureusement, il y a parfois un avion qui tombe. Est-ce qu'on cloue tous les avions au sol? On fait enquête pour que ça ne se reproduise plus.»