Publié le 16 août 2010 à 07h43 | Mis à jour à 07h52
source web :http://www.cyberpresse.ca/environnement/201008/16/01-4306810-oleoduc-a-dunham-les-citoyens-se-mobilisent.php?
Oléoduc à Dunham: les citoyens se mobilisent
«De l'Alberta au Québec, on veut des énergies vertes», a scandé à l'unisson la centaine de manifestants réunis hier à Dunham pour protester contre le projet d'inverser le sens d'écoulement du pétrole de l'oléoduc Montréal-Portland.
PHOTO: LA VOIX DE L'EST
Karim Benessaieh |
Lancée dans une certaine indifférence il y a deux ans, la mobilisation des citoyens de Dunham a fait boule de neige depuis l'automne dernier. Les résultats de la dernière élection municipale, qui a porté à la tête de la municipalité un maire opposé au projet Trailbreaker, n'y sont pas étrangers.
«La première année, du mois d'août 2008 à l'été 2009, personne ne s'intéressait à ça, sauf Guy, Laurent et une poignée de personnes, raconte Jean Binette, aujourd'hui trésorier du comité pour l'environnement de Dunham. Les journalistes, les politiciens ne voulaient rien savoir. Ce qui a tout déclenché, c'est quand le nouveau maire Jean-Guy Demers a gagné par cinq voix à cause de ce dossier.»
Dunham, note M. Binette, n'est pas une municipalité reconnue pour son militantisme. Son titre de gloire, évidemment, c'est d'être au coeur de la Route des vins et d'avoir vu naître quelques-uns des vignobles les plus réputés du Québec. Quand un anodin petit carton d'invitation à une séance d'information a été déposé dans la plupart des boîtes aux lettres de ce village de 3400 âmes, en août 2008, «les gens étaient intrigués», explique Guy Durand. «En plein été, en vacances, une cinquantaine ou une soixantaine de personnes s'y sont quand même rendues», ajoute Laurent Busseau.
Deux ans presque jour pour jour et quelques dizaines d'articles et de reportages plus tard, leur mouvement est bien implanté. Du 7 au 23 août, un «camp climatique» organisé par la section québécoise du groupe Climate Justice dresse ses tentes pour y accueillir, espère-t-on, un millier de visiteurs.
«Alors que le Québec tente de mettre sur pied une politique verte, qu'on fait des efforts pour redorer notre blason, on servirait de point de transit pour le pétrole des sables bitumineux, dénonce Pierre-Olivier Parent, organisateur du camp. Quel choix fait-on comme société par rapport à nos sources d'énergie?»
Le 15 août, une grande marche de protestation partira du parc situé à l'entrée de la municipalité. On espère une participation exemplaire. «Les prises d'eau de 14 municipalités pourraient être contaminées s'il y avait une fuite, précise M. Parent. Les gens ont peur des méfaits que ça pourrait créer.»
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