dimanche 24 juillet 2011

Des revendications autochtones contre Ultramar en Montérégie

Un campement pour contester le projet de pipeline Montréal-Lévis

Des Autochtones érigent présentement un campement à Saint-Hyacinthe sur le terrain de Martin Scott, un des opposants au tracé du pipeline d'Ultramar entre Lévis et Montréal.


source-web: http://www.radio-canada.ca/regions/Quebec/2011/07/22/002-autochtones-campement-saint-hyacinthe-pipeline-ultramar.shtml


Mise à jour le vendredi 22 juillet 2011 à 10 h 33 HAE



campement pipeline Ultramar

Des Autochtones ont érigé un campement à Saint-Hyacinthe sur le terrain de l'un des opposants au tracé du pipeline d'Ultramar.

Ils ne sont que quelques-uns sur place pour le moment. Plusieurs d'entre eux sont venus du Bas-Saint-Laurent, mais d'autres pourraient les rejoindre.

Les Autochtones veulent ainsi exercer de la pression sur les négociations en cours avec la pétrolière Ultramar.

Le projet de 350 millions de dollars d'Ultramar prévoit la pose d'un pipeline sur 240 kilomètres à travers 32 municipalités et environ 680 propriétés. Ultramar compte mettre le pipeline en service en 2012.

Rappelons qu'à la mi-juillet, cinq agriculteurs avaient soudainement évoqué leurs origines autochtones pour éviter l'expropriation de parcelles de leurs terres.

Ils avaient demandé l'aide de la Confédération des peuples autochtones du Canada (CPAQ), un organisme non reconnu par les autorités fédérales et provinciales.

Guy Frigon, grand chef de la CPAQ, est d'ailleurs sur place vendredi matin. Il affirme qu'il ne souhaite aucune forme de violence.

On est vraiment pacifiques. On n'est pas venus ici pour faire du train, mais dans le même temps, on ne se laissera pas marcher sur le corps. On veut négocier en bonne foi, mais la bonne foi, ça prend deux parties pour faire ça.

— Guy Frigon, grand chef de la CPAQ

Ultramar s'est entendue avec la majorité des propriétaires qui ont accepté que le pipeline passe sur leurs terres moyennant une indemnité.

Les cinq agriculteurs sont les derniers sur les quelques 700 expropriés à continuer de se battre contre la pétrolière.

La pétrolière Ultramar n'a pas encore réagi à l'aménagement du campement des Autochtones.

Guillaume Carle

Guillaume Carle (archives)

Malgré l'aménagement d'un campement, le médiateur qui a été choisi dans ce dossier par les agriculteurs, le grand chef Guillaume Carle, s'est dit encouragé par les échanges qu'il a eus dernièrement avec les représentants de la pétrolière.

« Ils ont gardé leur parole. Ils m'ont dit : "M. Carle, on n'embarque pas sur les terres de M. Scott". C'est ce qui est arrivé [...] Il semble que les travaux sont arrêtés. Ils m'ont dit qu'il y en avait plusieurs qui devaient travailler puis ils ont arrêté ça. D'après moi, je pense que c'est une grande ouverture d'esprit d'Ultramar dans le dossier », explique M. Carle.