le 5 mai 2010 dans La Voix de l'Est-Cyberpresse
La Coalition avait des invités de marque le 24 avril dernier pour informer d'éventuelles conséquences environnementales causées par le projet Trailbreaker. La centaine de citoyens qui y participaient ont d'ailleurs remercié l'organisation pour la diversité des intervenants: des députés, des maires, des membres du comité pour l'environnement de Dunham et des environnementalistes des régions touchées par le projet.
Même si le titre dans La Voix de l'Est fut celui de la menace du terrorisme, M. Ouellet n'a fait qu'une citation de quelques instants durant le rassemblement à ce sujet. Il n'a pas «brandi» cette menace et il a fait une référence claire à un rapport existant du SCRC (Service canadien du renseignement de sécurité). L'environnement et ses porte-parole ont occupé tout le reste du rassemblement qui a duré plus de deux heures.
Le député Christian Ouellet a résumé les enjeux. Guy Durand, président de Comité pour l'environnement de Dunham, a fait l'historique du comité environnemental et a parlé de la station de pompage. En tant qu'intervenant sur des accidents liés aux pipelines au nom du Comité pour l'environnement de Dunham, j'ai bénéficié d'un temps de parole dont j'avais besoin pour faire ma présentation, comme je crois tous les intervenants à ce rassemblement. Ce fut par la suite au tour des groupes environnementaux à parler. Tous ceux qui ont voulu prendre la parole l'ont fait. Je relèverai brièvement deux interventions:
Daniel Cyr, administrateur au CREM (Conseil régional de l'environnement de la Montérégie) et au COVABAR (Comité de concertation et de valorisation du bassin de la rivière Richelieu) a précisé qu'un seul litre de pétrole est en mesure de contaminer 2 millions de litres d'eau douce. La population affectée serait d'environ 700 000habitants. Au nom de COVABAR, un organisme de bassin versant dont le mandat est d'animer une table de concertation portant sur la gestion de l'eau, il nous a rappelé que c'est dans le sud du Québec qu'est concentrée la plus grande biodiversité, mais aussi sa plus fragile compte tenu des nombreuses pressions qu'elle subit. L'importance de l'intégrité de l'eau a amené son Conseil d'administration à appuyer la Coalition.
Un autre intervenant, Walter Miale de Green World Center de Sutton, préoccupé par la pollution causée par l'exploitation des sables bitumineux nous a émus par un exposé senti qui est allé en crescendo jusqu'à sa conclusion: «ne faisons pas avec les sables bitumineux de l'Alberta un Mordor canadien».
Mme Beauchamp doit vraiment enclencher comme le Règlement sur l'évaluation et l'examen des impacts sur l'environnement le permet, des audiences publiques conduites par le BAPE. La ministre doit considérer la volonté populaire d'avoir ces audiences publiques. C'est son devoir d'élue de faire en sorte que l'on sache avant le projet, les risques qui y sont attachés. Comme M. Cyr l'a mentionné dans son exposé, un règlement est clair là-dessus. À cet effet, voir sur le site du MDDEP (Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs) la procédure précisant que le public a le droit de savoir. (http://www.mddep.gouv.qc.ca/evaluations/prodedure.htm)
Je n'ai vu ni entendu aucune mention de parti politique autant dans l'invitation que sur place. Tous étaient unis pour sensibiliser, informer et demander des audiences publiques.
Jean Binette
citoyen de Dunham et membre du Comité environnemental de Dunham
jeudi 6 mai 2010
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