Suncor - L'inversion du pipeline Montréal-Sarnia est davantage d'actualité
source web :http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/325506/suncor-l-inversion-du-pipeline-montreal-sarnia-est-davantage-d-actualite
La société albertaine Suncor estime que sa raffinerie québécoise est un actif important au sein de l'entreprise et compte sur une éventuelle inversion du pipeline Montréal-Sarnia, déjà inversé en 1999, pour en assurer le développement.
La fermeture de la raffinerie de Shell à Montréal-Est, dont le site a été converti en terminal, fait en sorte que celle de Suncor, autrefois propriété de Petro-Canada, est la seule toujours en activité sur l'île de Montréal. Environ 450 syndiqués et cadres y travaillent, de même que 300 ou 400 entrepreneurs.
«Cette raffinerie a très bien fait, les performances en matière de fiabilité et de sécurité ont été formidables, et nos gens sont extraordinaires, a dit le président de Suncor, Rick George, à l'issue d'une allocution devant le Cercle canadien de Montréal. Nous allons travailler à l'inversion de la ligne 9, cela étant crucial pour contribuer à améliorer la raffinerie au fil du temps.»
M. George n'est pas le premier représentant de Suncor à affirmer que la raffinerie va continuer à fonctionner malgré la fermeture de celle de Shell. Mais, pour la première fois, le verbe utilisé pour décrire le désir de faire inverser le flot du pipeline Montréal-Sarnia est au temps présent.
Présentement, le pétrole brut qui alimente la raffinerie de Suncor arrive par un pipeline en provenance de Portland, dans l'État du Maine. Shell se servait du même pipeline, ce qui fait que Suncor est maintenant la seule entreprise à payer la facture. Cela ne cause aucun problème, a déjà dit la société.
Mais Suncor, un gros joueur dans l'exploitation de sables bitumineux en Alberta, aimerait un jour faire couler son pétrole de l'Ouest vers l'Est. Un seul problème: le pipeline qui relie Sarnia, en Ontario, à Montréal coule en sens inverse depuis 12 ans. Propriété de la société albertaine Enbridge, il transporte du pétrole brut. Enbridge veut déjà inverser une section du pipeline en sol ontarien.
À peine évoqué, le projet d'inversion irrite déjà les milieux écologistes ontarien et québécois, qui voient d'un mauvais oeil l'augmentation possible du pétrole bitumineux dans ces régions du pays.
Il y a cinq ans, Petro-Canada a eu l'intention de lancer un projet d'investissement de 1,5 milliard portant sur la construction d'une unité de cokéfaction à la raffinerie. Il a été reporté, et l'acquisition de Petro-Canada par Suncor au prix de 17 milliards a été suivie de sa suspension pure et simple. (La cokéfaction permet d'utiliser les sous-produits du pétrole lourd pour produire de l'essence, entre autres.)
En février 2011, lors d'une conférence téléphonique portant sur les états financiers, M. George a carrément dit que ce projet ne se réaliserait pas à court terme. «Il n'y a pas de projet à l'heure actuelle. Ça va plutôt dépendre de notre capacité à inverser le flot de la ligne numéro 9. Et quand je dis "notre", je parle de l'industrie, pas juste de Suncor», avait-il dit.
La fermeture de la raffinerie de Shell à Montréal-Est, dont le site a été converti en terminal, fait en sorte que celle de Suncor, autrefois propriété de Petro-Canada, est la seule toujours en activité sur l'île de Montréal. Environ 450 syndiqués et cadres y travaillent, de même que 300 ou 400 entrepreneurs.
«Cette raffinerie a très bien fait, les performances en matière de fiabilité et de sécurité ont été formidables, et nos gens sont extraordinaires, a dit le président de Suncor, Rick George, à l'issue d'une allocution devant le Cercle canadien de Montréal. Nous allons travailler à l'inversion de la ligne 9, cela étant crucial pour contribuer à améliorer la raffinerie au fil du temps.»
M. George n'est pas le premier représentant de Suncor à affirmer que la raffinerie va continuer à fonctionner malgré la fermeture de celle de Shell. Mais, pour la première fois, le verbe utilisé pour décrire le désir de faire inverser le flot du pipeline Montréal-Sarnia est au temps présent.
Présentement, le pétrole brut qui alimente la raffinerie de Suncor arrive par un pipeline en provenance de Portland, dans l'État du Maine. Shell se servait du même pipeline, ce qui fait que Suncor est maintenant la seule entreprise à payer la facture. Cela ne cause aucun problème, a déjà dit la société.
Mais Suncor, un gros joueur dans l'exploitation de sables bitumineux en Alberta, aimerait un jour faire couler son pétrole de l'Ouest vers l'Est. Un seul problème: le pipeline qui relie Sarnia, en Ontario, à Montréal coule en sens inverse depuis 12 ans. Propriété de la société albertaine Enbridge, il transporte du pétrole brut. Enbridge veut déjà inverser une section du pipeline en sol ontarien.
À peine évoqué, le projet d'inversion irrite déjà les milieux écologistes ontarien et québécois, qui voient d'un mauvais oeil l'augmentation possible du pétrole bitumineux dans ces régions du pays.
Il y a cinq ans, Petro-Canada a eu l'intention de lancer un projet d'investissement de 1,5 milliard portant sur la construction d'une unité de cokéfaction à la raffinerie. Il a été reporté, et l'acquisition de Petro-Canada par Suncor au prix de 17 milliards a été suivie de sa suspension pure et simple. (La cokéfaction permet d'utiliser les sous-produits du pétrole lourd pour produire de l'essence, entre autres.)
En février 2011, lors d'une conférence téléphonique portant sur les états financiers, M. George a carrément dit que ce projet ne se réaliserait pas à court terme. «Il n'y a pas de projet à l'heure actuelle. Ça va plutôt dépendre de notre capacité à inverser le flot de la ligne numéro 9. Et quand je dis "notre", je parle de l'industrie, pas juste de Suncor», avait-il dit.
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