The Guardian a en effet révélé que Shell et BP, deux géants du secteur de l'énergie ayant chacun un important projet d'exploitation de sables bitumineux en Alberta, avaient fait du lobbying auprès du gouvernement de David Cameron afin qu'il prête main-forte au gouvernement de Stephen Harper dans sa lutte contre l'initiative européenne.
Selon des documents obtenus en vertu des lois sur l'accès à l'information, au moins 15 réunions de haut niveau et plusieurs échanges ont eu lieu depuis septembre entre Londres et Ottawa.
L'Union européenne souhaite faire officiellement reconnaître que le transport du pétrole provenant des sables bitumineux génère 22 pour cent plus de gaz à effet de serre que celui du pétrole conventionnel, ce qui reviendrait à étiqueter le pétrole albertain comme étant plus polluant.
En prévision du vote européen sur la qualité des carburants, qui aura lieu vendredi, le secrétaire aux Affaires étrangères britannique, William Hague, avait offert son appui au gouvernement canadien et envoyé, en septembre, un télégramme aux ambassades de la Grande-Bretagne au Canada leur ordonnant de transmettre l'opinion de Londres sur la question et de demander à Ottawa ce qui constituerait pour elle un arrangement acceptable.
Selon The Guardian, le fait que la Grande-Bretagne adopte la même position que le Canada au sujet de la proposition de l'Union européenne isole le pays par rapport au reste du continent et le place dans une situation très embarrassante, alors qu'une nouvelle série de rencontres internationales sur les changements climatiques est sur le point de commencer à Durban, en Afrique du Sud, lundi.
L'article du quotidien est basé sur des documents obtenus par The Co-operative, un regroupement d'entreprises britanniques qui milite contre les sables bitumineux dans le cadre d'une campagne sur les changements climatiques.
«C'est très décevant d'apprendre que le gouvernement de la Grande-Bretagne soutient les efforts du Canada et nous espérons qu'il reverra sa position et qu'il placera la nécessité de remédier aux changements climatiques avant les intérêts commerciaux du Canada lorsque viendra le temps de voter pour la proposition de la commission européenne», a déclaré Colin Baines, le responsable de la campagne contre les carburants toxiques pour The Co-operative, en entrevue avec The Guardian.
Bill McKibben, un environnementaliste américain qui a été arrêté en août dernier alors qu'il manifestait contre le pipeline Keystone XL de TransCanada, a affirmé que la Grande-Bretagne semblait être devenue le «partenaire de crime» du Canada.
«Ce sera l'une des plus importantes décisions en matière d'environnement prises par le gouvernement Cameron», a-t-il conclu.
seconde source web :http://m.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/gouvernement/sables-bitumineux-ottawa-soutenue-secretement-par-londres/538204
La Grande-Bretagne a secrètement soutenu la campagne du Canada contre la proposition de l'Union européenne visant à étiqueter le pétrole produit à partir de sables bitumineux comme étant plus polluant, a rapporté dimanche un journal britannique.
The Guardian a en effet révélé que Shell et BP, deux géants du secteur de l'énergie ayant chacun un important projet d'exploitation de sables bitumineux en Alberta, avaient fait du lobbying auprès du gouvernement de David Cameron afin qu'il prête main-forte au gouvernement de Stephen Harper dans sa lutte contre l'initiative européenne.
Selon des documents obtenus en vertu des lois sur l'accès à l'information, au moins 15 réunions de haut niveau et plusieurs échanges ont eu lieu depuis septembre entre Londres et Ottawa.
L'Union européenne souhaite faire officiellement reconnaître que le transport du pétrole provenant des sables bitumineux génère 22 pour cent plus de gaz à effet de serre que celui du pétrole conventionnel, ce qui reviendrait à étiqueter le pétrole albertain comme étant plus polluant.
En prévision du vote européen sur la qualité des carburants, qui aura lieu vendredi, le secrétaire aux Affaires étrangères britannique, William Hague, avait offert son appui au gouvernement canadien et envoyé, en septembre, un télégramme aux ambassades de la Grande-Bretagne au Canada leur ordonnant de transmettre l'opinion de Londres sur la question et de demander à Ottawa ce qui constituerait pour elle un arrangement acceptable.
Selon The Guardian, le fait que la Grande-Bretagne adopte la même position que le Canada au sujet de la proposition de l'Union européenne isole le pays par rapport au reste du continent et le place dans une situation très embarrassante, alors qu'une nouvelle série de rencontres internationales sur les changements climatiques est sur le point de commencer à Durban, en Afrique du Sud, lundi.
L'article du quotidien est basé sur des documents obtenus par The Co-operative, un regroupement d'entreprises britanniques qui milite contre les sables bitumineux dans le cadre d'une campagne sur les changements climatiques.
"C'est très décevant d'apprendre que le gouvernement de la Grande-Bretagne soutient les efforts du Canada et nous espérons qu'il reverra sa position et qu'il placera la nécessité de remédier aux changements climatiques avant les intérêts commerciaux du Canada lorsque viendra le temps de voter pour la proposition de la commission européenne", a déclaré Colin Baines, le responsable de la campagne contre les carburants toxiques pour The Co-operative, en entrevue avec The Guardian.
Bill McKibben, un environnementaliste américain qui a été arrêté en août dernier alors qu'il manifestait contre le pipeline Keystone XL de TransCanada, a affirmé que la Grande-Bretagne semblait être devenue le "partenaire de crime" du Canada.
"Ce sera l'une des plus importantes décisions en matière d'environnement prises par le gouvernement Cameron", a-t-il conclu.