Publié le 06 novembre 2010 à 08h46 | Mis à jour le 06 novembre 2010 à 08h46
Montréal Pipe-Lines
Le déversement oublié de 560 000 litres d'huile
«Il faut faire attention lorsqu'on parle de ça; on va loin en arrière», avertit le directeur de l'exploitation de Montréal Pipe-Lines, Guy Robitaille.
PHOTO STÉPHANE CHAMPAGNE, ARCHIVES LA VOIX DE L'EST
Michel Laliberté |
(Saint-Césaire) Ce n'est pas un, mais bien deux déversements importants qui se sont produits dans les oléoducs de Montréal Pipe-Lines au Québec depuis 1941. L'accident de 1999 à Saint-Césaire (fuite de
45 000 litres) est bien connu. Mais les gens connaissent peu le bris majeur survenu le 25 octobre 1950 dans l'oléoduc de la compagnie, également à Saint-Césaire. Cet accident avait provoqué le déversement de 568 260 litres d'huile sur des terres agricoles.
Cette histoire refait surface à la suite du travail du Comité d'environnement de Dunham. Le nouveau président du CED, Jean Binette, en a eu vent dernièrement après des rencontres avec des citoyens de Saint-Césaire. Des recherches effectuées en collaboration avec la Société d'histoire de la Haute-Yamaska ont permis de valider l'information. La Voix de l'Est, dont la Société d'histoire conserve les archives, en avait d'ailleurs fait sa page frontispice le lendemain.
Selon les collègues de l'époque, la fuite est survenue dans une partie enfouie de l'oléoduc de 12 pouces, près de la station de pompage. Un jet d'huile surgissait du sol.
Le déversement avait donné beaucoup de fil à retordre à la compagnie, alors connue comme la Montréal-Portland Pipeline Systems. Leurs employés avaient érigé deux petits barrages dans un ruisseau près du rang Sainte-Brigide pour contenir l'huile. Désemparés parce qu'ils ne pouvaient pomper le produit pétrolier, ils y ont mis le feu. L'idée était de la brûler avant qu'il n'atteigne la rivière Yamaska, alors une source d'eau potable pour les municipalités riveraines.
À distance, le brasier donnait l'impression que toute la municipalité était en feu, peut-on lire dans le journal du jour.
La suite dans l'édition de samedi
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