(Sutton) La nappe phréatique ne serait pas la seule menacée par une fuite dans un des oléoducs de la compagnie Montréal Pipe-Lines. La réserve naturelle des monts Sutton, que traversent les oléoducs, est aussi à risque, avertit Michel Boulanger. Aussi exhorte-t-il les autorités québécoises à s'assurer que les installations de l'entreprise sont en bon état. Surtout, fait-il remarquer, que Québec a dépensé des millions de dollars au fil des ans pour protéger ces espaces verts.
«Ce sont des milieux naturels acquis à grands frais par l'argent de la population. Comment peut-on prendre de tels risques avec des zones écologiques aussi fragiles?» s'interroge M. Boulanger, président de la Fiducie du marais Alderbrook, un secteur également acheté par Québec pour garantir sa protection à perpétuité.
D'entrée de jeu, M. Boulanger affirme ne pas être contre le fait que trois oléoducs passent par les monts Sutton. Il n'est pas opposé non plus au projet de Montréal Pipe-Lines de renverser le sens d'écoulement du pétrole, de Montréal vers Portland, au Maine. Cela dit, il souhaiterait qu'on le rassure: les oléoducs sont-ils sécuritaires?
Il en doute. Surtout, dit-il, que l'entretien d'un des oléoducs laisse à désirer. Il en veut pour preuve des segments du tuyau de métal qui sont à découvert du côté sud des monts Sutton. Des écailles de rouille se détachent du tuyau.
La Voix de l'Est a accompagné M. Boulanger hier matin sur le versant sud de la montagne, près du chemin Missisquoi Valley, en plein dans la réserve naturelle des monts Sutton, qui couvre 65 km carrés de territoire. Sur une distance de 400 mètres, nous avons trouvé trois endroits où le tuyau est clairement à découvert.
La suite dans l'édition de vendredi.
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