mercredi 10 mars 2010

Industrie pétrolière : les nouveaux enjeux énergétiques

Industrie pétrolière
Le point sur les enjeux énergétiques
Mise à jour le mercredi 10 mars 2010 à 11 h 46
sources Radio-Canada-Économie


La journaliste Carole Graveline a assisté à une conférence internationale sur l'énergie à Houston, au Texas, organisée par le groupe de réflexion américain IHS Cambridge Energy Research Associates (CERA). Le but de cet événement : faire le point sur les enjeux énergétiques des 20, voire des 30 prochaines années.

La demande de pétrole va se stabiliser et pourrait décroître un peu dans les pays de l'OCDE lors de cette période. Mais elle va augmenter dans plusieurs pays émergents, notamment la Chine, l'Inde et l'Afrique du Sud, ce qui va accroître le problème de l'approvisionnement.
Le pétrole reste l'énergie fossile la plus prisée, même si le gaz se fraie un chemin. Mais il devrait évoluer dans les décennies qui viennent, estime le président de la Saudi Aramco, une entreprise saoudienne qui occupe le premier rang. Pétrole plus propre, technologies plus efficaces pour le puiser; l'industrie promet d'économiser sur les coûts d'exploitation et de réduire l'empreinte environnementale.
Deux priorités pour les sables bitumineux
Les sables bitumineux devraient aussi connaître plusieurs améliorations technologiques qui permettront à cette industrie de réduire les frais d'exploitation et l'énergie nécessaire pour les transformer en pétrole.
« Progresser sur la réduction des coûts et savoir intégrer correctement les contraintes environnementales » constituent les deux priorités de l'industrie des sables bitumineux, estime Jean-Michel Gires, président de Total Canada.
L'Arctique, nouvel eldorado
D'autre part, les pétrolières continuent l'exploration de nouveaux champs pétrolifères, notamment le cercle arctique qui contient 22 % des réserves d'hydrocarbures mondiales.
Si la fonte des glaces et l'allongement des périodes navigables font miroiter une ruée vers l'or noir dans cette région, plusieurs spécialistes ont tenu à tempérer cet optimisme. Les glaces seront moins épaisses et plus faciles à casser, certes, mais elles demeurent présentes et la navigation reste difficile dans cette région, même lorsque les brise-glaces ne sont pas requis. Sans compter le froid intense qui continuera de peser sur l'équipement et les travailleurs, ainsi que les communications qui resteront difficiles.
Mais les recherches se poursuivent intensivement, par exemple pour trouver des matériaux plus résistants pour les pipelines.
Les défis techniques restent majeurs et requièrent d'importants investissements. Mais plusieurs pays et entreprises estiment que les retombées seront à l'avenant.
Il reste aussi les enjeux géostratégiques. Le Canada, les États-Unis, la Russie, la Norvège et le Danemark ne parviennent pas à s'entendre sur le partage du territoire. En vertu de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, le Canada a jusqu'en 2013 pour faire établir les limites de son plateau continental, ce qui déterminera la zone où il pourra exercer ses droits souverains.
Mais ce type d'énergie risque de perdre de son importance. « Au fur et à mesure, le pétrole va représenter une donnée moins importante dans l'énergie totale », estime Olivier Abadie, analyste chez IHS CERA. Et de citer le gaz naturel et les énergies renouvelables comme des énergies concurrentes de plus en plus importantes.

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