(Source : Radio-Canada - Photo de Scott McKay
et de Christian Ouellet : Richard Leclerc, Publici-Terre)
Le Parti québécois et le Bloc québécois demandent à Québec de surseoir au renversement du flux de pétrole dans l'oléoduc Montréal-Portland. Les deux formations politiques se joignent donc aux opposants de la Montérégie et des Cantons de l'Est pour exiger des audiences publiques afin d'évaluer les impacts environnementaux du projet.
Actuellement, l'entreprise Portlant-Montreal Pipe Line utilise ses oléoducs pour amener du pétrole étranger à partir du port de Portland, dans le Maine, aux États-Unis, jusqu'aux raffineries de l'est de Montréal. Elle veut maintenant renverser le flot d'un de ses oléoducs pour amener du pétrole brut des sables bitumineux albertains vers les États-Unis.
Selon le député de L'Assomption et porte-parole du Parti Québécois en matière de développement durable et d'environnement, Scott McKay, le changement de direction du flux dans l'oléoduc comporte des risques environnementaux « beaucoup plus grands que présentement ».
M. McKay déplore que la seule information actuellement disponible soit celle rendue publique le promoteur. « On ne peut pas laisser faire un tel projet sur le territoire québécois sans rendre publiques toutes les données »,a-t-il déclaré.
Le député de Brome-Missisquoi, Christian Ouellet, lance quant à lui un appel à Ottawa. « Le gouvernement fédéral doit surseoir au renversement du flux dans le pipeline Montréal-Portland tant qu'une étude environnementale complète des impacts sur la totalité du tracé n'a pas été faite et tant que la population n'aura pas pu en débattre », a affirmé le bloquiste.
Crainte de déversements
Les opposants au projet soutiennent que l'oléoduc vieux de 70 ans n'est pas adapté pour transporter du pétrole brut des sables bitumeux.
Un comité de citoyens de Dunham, en Estrie, s'oppose en outre à la construction d'une station de pompage sur l'oléoduc déjà existant. Il craint notamment une pollution des nappes phréatiques et des déversements éventuels.
De son côté, l'entreprise promet d'utiliser la fine pointe de la technologie pour prévenir les déversements à sa future station de pompage.
En vertu de la Loi d'accès à l'information, Radio-Canada a obtenu des documents faisant état de 20 déversements en autant d'années le long des 113 kilomètres canadiens de l'oléoduc, dont la plupart étaient mineurs.
Vous pouvez également voir le vidéo avec les explications de Karine Bastien dans le bas de la page d'où provient ce texte.
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